Rentrée 2023 : coup de rabot sur les postes
Mis à jour le 14.10.22
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1117 postes disparaissent dans le projet de budget 2023. Alors que la situation du remplacement est intenable, que les RASED manquent de personnels et que de nombreux personnels contractuel·les ont été recruté·es pour pallier les manques à la rentrée, le budget présenté ne répond en rien aux besoins réels du service public d’éducation. Pourtant, la baisse démographique aurait été l’occasion d'y répondre. Le SNUipp-FSU continue d’exiger un budget de rupture permettant le bon fonctionnement des écoles et la réussite de toutes et tous les élèves. Il interpelle les parlementaires et continue à mobiliser en portant un autre projet, celui d’une école ambitieuse.
Rentrée 2023 : coup de rabot sur les postes
Les opérations de carte scolaire dans le premier degré viennent de s’achever avec des mobilisations qui se sont poursuivies bien après la rentrée pour dénoncer les choix de fermer des classes. Au même moment, le projet de budget entérine la suppression de 1 117 postes dans le primaire pour la rentrée 2023 alors que la baisse démographique aurait pu être l'occasion de conserver les postes pour permettre de meilleures conditions d’enseignement et donc d’apprentissage. C’est dire si l’engagement du président de la République à faire de l’éducation la priorité du quinquennat a déjà du plomb dans l’aile !
Cette décision, qui fait suite à une dotation nulle cette année, nie la réalité dans les écoles. Elle tourne le dos aux enjeux et aux besoins réels du service public d’éducation pour réduire les inégalités scolaires et garantir de meilleures conditions de scolarisation aux élèves et de travail pour les personnels.
Près de 88 000 classes ont toujours des effectifs supérieurs à 25, voire à 30 élèves par classe. Pour autant, aucune marge de manoeuvre ne pourra être dégagée pour ouvrir des classes là où les besoins sont les plus criants.
Faute de recrutements en nombre suffisant, les moyens de remplacement ont déjà été largement mobilisés sur des postes à l’année pour pallier le manque de personnel enseignant. Les difficultés vont donc se poursuivre et s’amplifier. Le SNUipp-FSU lance d’ores et déjà une enquête dans les écoles pour rendre compte et tirer la sonnette d’alarme sur les non remplacements.
Enfin, alors que les élèves les plus en difficulté devraient bénéficier d’un accompagnement tout au long de leur scolarité, les RASED et l’enseignement spécialisé seront une nouvelle fois délaissés.
Le premier budget du nouveau ministre de l’Éducation nationale donne la mesure : celle du renoncement à engager les investissements dont l’École a besoin. Il place la France à la traîne dans les comparaisons internationales.
Pour le SNUipp-FSU, l’école doit bénéficier d’un plan d’urgence avec un engagement budgétaire pluriannuel lui garantissant les moyens nécessaires à son bon fonctionnement. C’est dans ce sens qu’il interpellera les parlementaires à tous les niveaux et qu’il continuera de mobiliser dans les écoles. La rentrée 2023 nécessite d’autres perspectives !
Paris le 14 octobre 2022