Rémunération durant les congés maladie
Mis à jour le 24.09.25
min de lecture
La baisse de la rémunération de 100% à 90% en cas de congé maladie ordinaire est effective depuis mars dernier mais elle devrait être mise en place en octobre de manière automatique. La rétroactivité sera régularisée de manière différée. Pour la FSU-SNUipp, qui dénonce cette mesure et en demande l’abandon, cette organisation tardive aura des répercussions financières pour de nombreux personnels.
La mesure intégrée à la loi de finance, votée en février 2025, qui diminue la rémunération des arrêts maladies de 100 à 90 % du salaire des agentes et agents est entrée en vigueur le 1er mars. Cependant, l’administration n’étant pas en capacité de la mettre en œuvre, son application a, dans un premier temps, été repoussée au mois de juillet 2025 avec effet rétroactif (voir l’article Congés maladie : baisse de la rémunération).
L’administration a indiqué que les prélèvements se mettront en place de manière automatique à partir d’octobre, soit huit mois après la promulgation de la loi. Concernant le caractère rétroactif de cette mesure, la régularisation des prélèvements correspondant aux arrêts maladie ordinaires qui ont eu lieu depuis le 1er mars sera faite sur les paies de novembre et janvier. Le ministère a fait le choix de ne pas opérer de prélèvement à ce sujet en décembre.
Une procédure de saisie manuelle a été mise en place afin que l’administration puisse répartir les prélèvements les plus conséquents sur plusieurs mois. La FSU-SNUipp s’assure auprès de chaque DSDEN que cet échelonnement est bien organisé, et elle invite les personnels à se rapprocher de leur section syndicale départementale afin de faire connaître toute situation problématique.
Ce décalage dans la mise en œuvre soulève de fortes inquiétudes : les conséquences financières de cette mesure injuste et de son organisation tardive pourraient être très lourdes, et cela risque de précariser la situation financière de nombreux personnels, notamment pour les AESH déjà confronté·es à des situations financières très difficiles du fait de l’absence de subrogation.
La FSU-SNUipp continue d’exiger l’abrogation du jour de carence et le retour au congé maladie ordinaire rémunéré à 100%. Elle intervient par ailleurs avec la FSU pour que les personnels des DROM ne soient pas doublement pénalisés sur la majoration de traitement. Une pétition intersyndicale lancée en mars dernier a déjà récolté plus de 130 000 signatures !