Mayotte : encore loin du compte
Mis à jour le 03.09.25
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N’en déplaise à la rue de Grenelle, la rentrée à Mayotte ne se fait pas sans difficultés. Un trop grand nombre d’élèves n’ont toujours pas leur quotité d’heures d’enseignement. Une situation qui risque de se prolonger.
« 90% des élèves pourront être accueillis à raison de 24 heures de cours par semaine », a déclaré Élisabeth Borne lors de son déplacement à Mayotte à la veille de la rentrée des classes. Les 10% des élèves restant bénéficieront de seulement dix heures d’enseignement hebdomadaire en ce début d’année scolaire. Une situation qui devrait évoluer au cours de l’année pour retrouver un rythme normal selon la ministre. Mais le manque d’infrastructures et de financement pour couvrir les travaux de reconstruction viennent mettre en péril ces annonces.
Persistance des difficultés
En effet, cet optimisme n’est pas partagé sur le terrain tant la situation sur l’île demeure compliquée. Faute de financement, les travaux tardent dans de nombreuses écoles et les difficultés que connaissait l’école avant le cyclone Chido perdurent : manque de matériel et de locaux, coupures d’eau et d’électricité, bâti insalubre et/ou insécure, amplification des rotations des élèves…
Du côté des personnels, seuls 150 agents et agentes sont éligibles à l’aide exceptionnelle Chido de 2 000 € et la percevront au cours du 1er trimestre alors que plus de 300 devraient la toucher.
Dans l’archipel, la rentrée des classes est loin d’être sereine ; c'est ce qu'a rappelé la FSU-SNUipp Mayotte reçue par la nouvelle rectrice au lendemain de la rentrée.