Enquête flash de rentrée : les résultats

Mis à jour le 19.09.25

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À l’occasion de cette rentrée, la FSU-SNUipp a consulté les personnels des écoles pour dresser un premier état des lieux. Les résultats confirment une réalité indiscutable : l’école publique a urgemment besoin de moyens à la hauteur et d’un véritable budget.

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Les classes avec des effectifs surchargés : un phénomène généralisé, mais inégal. Une minorité des écoles déclare ne pas y être confrontée, mais beaucoup déclarent cumuler plusieurs classes au-delà de 22 élèves. La France reste parmi les pays de l’Union Européenne où la moyenne des effectifs par classe est la plus chargée (près de 21 élèves par classe contre 19 dans les vingt-deux pays de l’UE membres de l’OCDE).

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Alors qu’Elisabeth Borne affirmait le 1er septembre dernier que 99,9% des postes étaient pourvus dans le primaire, cela se révèle déjà faux dans près de 3 000 classes sur les 6 063 écoles ayant répondu à l’enquête. Si les élèves concerné·es ont bien un ou une enseignante, c’est grâce au recours massif à des personnels remplaçant·es affecté·es à l’année, qui ne seront plus disponibles pour le remplacement des absences ponctuelles ou permettre la formation sur le temps de travail, ainsi qu’à des enseignant·es contractuel·les peu ou pas formé·es.

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Le manque d’AESH est une réalité. La majorité des écoles déclare être concernée et en subir les conséquences, avec des élèves dont l’accompagnement est notifié par la MDPH mais que l’Éducation nationale ne met pas en œuvre.
Les promesses en faveur de l’école inclusive sont donc loin d’être tenues. La FSU-SNUipp continue d’exiger le recrutement d’AESH, la création d’emplois statutaires pour les AESH et l’ouverture d’états généraux sur l’inclusion scolaire .

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Le déficit de personnels spécialisés est massif et touche une majorité des écoles, dégradant l’accompagnement des élèves en difficulté.

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Enfin, signe d’un désaveu massif et d’une défiance forte vis-à-vis des orientations budgétaires, 99 % des équipes ayant répondu à l’enquête considèrent que le projet de budget 2026 tel qu’il a été présenté par le gouvernement démissionnaire ne permettra pas à l’école de relever les défis qui sont les siens. Cela donne un signal politique très clair.

Ces résultats confirment une nouvelle fois que l’investissement de la France dans son service public d’éducation, et en particulier dans le premier degré, est très loin des besoins réels. La FSU-SNUipp, aux côtés des personnels, maintient la pression dans les mobilisations pour exiger un vrai budget 2026, qui donne effectivement les moyens à l’Éducation et aux services publics.