La 21ème Université d'Automne

Mis à jour le 21.10.22

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Cette 21ème édition de l’Université d’Automne du SNUipp-FSU s’est ouverte autour de la thématique des “fondamentaux”. Des “fondamentaux” dans un contexte de tensions autour de la question salariale et des conditions de travail

Guislaine David, porte-parole et co-secrétaire générale du SNUipp-FSU a ouvert la 21ème Université d’Automne dans un contexte particulier de tensions sociales mais également de revendications fortes autour des salaires, des conditions de travail et du métier.

Un contexte alarmant

Les 5 années Blanquer n’ont pas répondu aux exigences légitimes des personnels des écoles. Et les premières réunions avec Pap Ndiaye montrent pour le moment un certain flou notamment autour d'un pacte qui conditionnerait une augmentation à de nouvelles missions.

Le Ministre a même parlé de surveillance du temps de pause méridienne comme une possible nouvelle mission. Cela montre une méconnaissance totale du travail des enseignant·es. Car, sur ce temps, les enseignant·es mangent mais aussi corrigent, se réunissent, travaillent, rencontrent les parents…
Le baromètre du bien-être au travail des personnels présenté par la Depp montre que 55% des personnels attribuent la note de 3,4 /10 au taux de satisfaction du niveau de rémunération.Et au même moment, la même enquête, conforte les constatations de terrain du syndicat : en moyenne, les PE travaillent 43H par semaine.

Le syndicat réclame une véritable revalorisation des salaires de toutes et tous de 300€/nets par mois sans contrepartie comme entrée en discussion des négociations. Il porte une pétition en ce sens.

Cette enquête montre également un niveau d’épuisement sans précédent des professeurs des écoles. Ces 5 dernières années ont encore accentué cette perte de sens avec une politique autoritariste, des injonctions et une charge de travail importante. Mais c’est aussi l’impossibilité de faire classe parce que les moyens pour l’inclusion ne sont pas là et que les situations se dégradent maltraitant élèves et les enseignant·es.
Le manque de personnels remplaçant, de plus de maîtres que de classes, d’AESH, de personnels spécialisés des RASED, de psychologues, de CPC… fait que bien souvent l’enseignant·e reste seul·e face à ses difficultés.
Si l’on veut retrouver de l’attractivité à ce métier, il va falloir aussi améliorer les conditions de travail .

Retrouver du sens dans le métier enseignant

Cette année le fil rouge des Universités d’automne est la question des fondamentaux ou plutôt de quels fondamentaux l’école a besoin pour devenir celle de l’émancipation par le savoir. Face à une vision étriquée de fondamentaux se résumant au “lire, écrire, compter, respecter autrui” et corrélée à un pilotage par le biais d'évaluations standardisées, ces trois jours sont l’occasion de préciser ce que doivent être concrètement les vrais fondamentaux que nous voulons promouvoir : réaffirmer la maîtrise de savoirs multiples et complexes est indispensable pour agir en citoyen et citoyenne éclairé·e et émancipé·e.

En organisant ce moment, le syndicat porte haut et fort l’idée d'enseignant·es détentrices et détenteurs d’une véritable liberté pédagogique. Il faut, plus que jamais, questionner le métier pour faire évoluer l’école parce qu’il est urgent de reprendre la main sur le métier et de réaffirmer la professionnalité enseignante.

Trois conférences sont diffusées en direct, à voir et à revoir, sur notre page Facebook :