13 mai : Ensemble exiger d’autres choix budgétaires
Mis à jour le 02.05.25
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Une nouvelle cure austéritaire de 40 milliards d’euros a été annoncée par le gouvernement. Ce sont les agentes et agents comme les usager·es de services publics, déjà largement sous-investis, qui en paieront le prix fort. La FSU avec la CGT, Solidaires, l’UNSA et la CFE-CGC appellent les personnels à se mobiliser pour exiger d’autres choix politiques
A la recherche de 40 milliards d’économies, le gouvernement a confirmé lors d’une « conférence des finances publiques » sa volonté de poursuivre une politique qui a pourtant fait la preuve de son inefficacité. L’obsession de réduction de la dépense publique cible les fonctionnaires, les usager·es des services publics. En parallèle, le gouvernement poursuit une politique fiscale injuste et inégalitaire et une « politique de l’offre » qui vise à distribuer des milliards d’argent public pour des intérêts privés, au bénéfice des actionnaires.
Les organisations syndicales appellent donc à se mobiliser pour exiger d’autres choix.
Congés maladie : refuser la double peine
Depuis le 1er mars 2025, la rémunération pendant un Congé Maladie Ordinaire (CMO) est passée de 100 % à 90 % pendant les trois premiers mois d’arrêt pour les agentes et agents de la Fonction publique. Intégrée à la loi de finances du 14 février derniercette baisse de rémunération pendant un congé maladie s'inscrit dans la logique d’austérité budgétaire qui prévaut depuis de trop nombreuses années. Cette mesure s’ajoute au jour de carence, toujours en vigueur, auquel la FSU-SNUipp et la FSU continuent de s’opposer. Pour les personnels, notamment les plus précaires comme les AESH, c’est une double peine.
Une pétition intersyndicale exige le maintien d’une rémunération à 100% des agentes et agents en congé maladie.
Emplois : des choix politiques contre l’École, les personnels et les élèves
L’annonce des 40 milliards d’économies laisse peu de doutes sur les décisions à venir pour l’école. Alors que les mesures de cartes scolaires provoquent mécontentements et mobilisations dans les départements et que les 67000 réponses à l’enquête du syndicat sur les conditions de l’inclusion montrent une grande attente en terme de moyens, il est probable que le gouvernement garde en 2026 l’orientation de 2025 : profiter de la baisse démographique pour faire des économies et supprimer des postes.
Alors que l’école souffre d’un sous-investissement chronique et que les conditions de travail n’ont jamais été autant dégradées, le Ministère doit saisir l’opportunité de la diminution du nombre d’élèves pour baisser les effectifs par classe et avoir enfin les mêmes moyennes que dans les autres pays de l’OCDE. C’est l’assurance d’un service public de qualité.
De la même façon, les annonces budgétaires profilent un statu quo pour les AESH alors que la création d’un statut de fonctionnaire leur permettant d’accéder à un salaire décent est indispensable.
Salaires : à quand le dégel ?
Le choix de faire des économies risquent fort de se traduire par l’absence de mesure sur les rémunérations des fonctionnaires. Depuis bien plus d’une décennie, le point d’indice décroche toujours plus de l’inflation causant une perte réelle de pouvoir d’achat pour l’ensemble des agentes et agents. Cette dégradation continue du niveau de vie des fonctionnaires est au cœur des revendications : Les salaires des PE, PsyEN sont en berne, et restent inférieurs à la moyenne des pays de l’OCDE. Quant aux AESH, leur condition salariale est tout simplement indigne.
Il est donc essentiel qu'une revalorisation immédiate soit intégrée au prochain budget afin de garantir une reconnaissance salariale des personnels qui portent l’Ecole publique.
Les discussions engagées avec le ministère sur le déroulement de carrière montrent que les enseignant·es ne seront pas revalorisés, une grande partie ayant été oubliée ces dernières années lors des mesures engagées. Il est urgent d’actionner le levier des salaires pour favoriser l’attractivité de nos métiers.
La mobilisation peut payer : le succès de la grève du 5 décembre a mis la pression sur le gouvernement et permis d’éviter l’allongement du délai de carence de un à trois jours.
C’est la preuve que le rapport de force par la grève et la manifestation, permet de se faire entendre et qu’il nous faut encore hausser le niveau de mobilisation face aux nouvelles annonces du gouvernement Bayrou. Toutes et tous mobilisé·es le 13 mai.