Reculs et points d’appui
Mis à jour le 20.03.25
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S'appuyer aussi sur d'autres disciplines que l'EMC
Si les nouveaux programmes d’EMC marquent un recul en matière d'éducation contre le racisme, d’autres disciplines restent essentielles à son enseignement.
« Lutter contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine » est une priorité gouvernementale affirmée dans le plan quadriennal national de 2023. Parmi les mesures phares : « organiser une visite historique ou mémorielle liée au racisme, l’antisémitisme ou l’antitsiganisme pour chaque élève durant sa scolarité » ou encore « former les agents publics ». Des avancées bien timides face à des nouveaux programmes d’éducation morale et civique en recul par rapport aux ambitions affichées dès 2015. Il faut désormais attendre le CM2 pour que soient nommées les atteintes à la personne (« racisme, antisémitisme, sexisme, xénophobie, homophobie, harcèlement »). Or, les atteintes aux personnes étaient nommées dès le cycle 2 dans les programmes de 2015 et maintenus en 2018.
De plus, une conception rigide, cadrée, descendante de la construction de la citoyenneté ne favorise pas un travail de réflexion et de compréhension permettant une mise en acte, pourtant indispensable à l’éducation contre le racisme et l’antisémitisme. Pour autant, d’autres domaines peuvent être des points d’appui. Les enseignements artistiques peuvent ainsi amener les élèves à exprimer l'inexprimable et développer l’esprit critique.
L’éveil à la diversité linguistique encouragé dès le cycle 1 valorise, quant à lui, les langues et cultures d’origine des élèves. Au cycle 3, ces problématiques pourront être travaillées par le prisme de l’histoire avec l’étude des génocides au CM2 ou celle des esclavages et des sociétés coloniales au CM1. Le travail avec des partenaires (Défenseur des droits, institutions mémorielles ou associations agréées) est aussi un levier à actionner selon le vademecum « Agir contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine ».