Tendre vers la coéducation et renforcer un dialogue de qualité
Mis à jour le 22.11.16
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Une interview de Liliana Moyano, présidente de la FCPE, à l'issue des élections de parents d'élèves.
Quel bilan après les élections dans les écoles ?
Si la FCPE reste majoritaire à l'issue des résultats, notre implantation dans le primaire est beaucoup moins forte aujourd'hui et cela doit nous interroger. Deux caravanes de la FCPE ont sillonné vingt villes à travers la France à la rencontre des parents pour échanger et parler d'école. Nous avons pu mesurer la méconnaissance du rôle de notre fédération, qu'il nous faut reconstruire. Du côté du ministère, malgré les efforts, les moyens restent faibles pour préparer ce rendez-vous électoral.
Qu'apporte le statut de parent délégué ?
La revendication du statut de parent délégué date de la création de la FCPE. C'est une victoire qui représente un pas vers plus de démocratie. Réduit parfois à la question du remboursement des frais, c'est surtout pour nous la reconnaissance d'un engagement à porter un projet collectif. La place des parents reste encore trop dépendante du contexte relationnel avec les équipes pédagogiques. Elle doit devenir plus évidente et cela passe aussi par un effort de formation interne de nos représentants pour tendre vers la coéducation et renforcer un dialogue de qualité. Nous militons également pour que cet engagement puisse être reconnu dans le cadre de la VAE à travers un référentiel d'activités du parent délégué.
Quels sont vos objets de travail pour cette année ?
Notre colloque annuel porte sur la question du décrochage scolaire. Il s'agit pour nous de mettre en place une réflexion conjointe et sortir de la culpabilisation des familles trop souvent montrées du doigt dans leur responsabilité. Nos campagnes sur le poids des cartables, l'accès aux toilettes ou sur les devoirs à la maison se poursuivent. Nous regardons avec intérêt la « grève des devoirs » lancée par les parents d'élèves espagnols. Enfin nous sommes particulièrement mobilisés sur la question de l'accès à la restauration scolaire. Le projet de loi que nous soutenons revient à l'assemblée nationale après avoir été rejeté au Sénat. C'est pour nous insupportable que ce service collectif ne puisse, aujourd'hui encore, être accessible à tous.