Retraites : toujours des injustices

Mis à jour le 11.06.19

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C'est au président de la République que le « groupe des neuf » organisations, dont la FSU, demande une entrevue le 20 juin. Car les « bougés » annoncés par Emmanuel Macron sont loin d'être à la hauteur des besoins de revalorisation des pensions et du pouvoir d'achat de millions de personnes retraitées.

Manifestations, pétitions, interpellations, la colère des personnes retraités ne se calme pas car les mesures annoncées par le président de la République lors de sa conférence de presse du 25 avril seront sans effet sur une grande partie d'entre elles.
Ainsi le « minimum contributif de 1 000 € » ne concerne par la Fonction publique dont la pension la plus basse est calculée à l'indice 227. « Nous revendiquons qu'aucune pension ne soit inférieure au SMIC pour une carrière complète », écrivent ainsi les neuf signataires du courrier au Président.
De même, la promesse d'indexer de nouveau les pensions de moins de 2 000 € sur l'inflation ne s'accompagne d'« aucune mesure de rattrapage » et crée des inégalités en-dessous et au-dessus de ce seuil. « Serait-on considéré comme riche à 2 001 € » et qu'en sera-t-il des couples, l'ensemble de leurs revenus seront-ils pris en compte pour décider d'une indexation ou non ? Les organisations s'opposent également à la création d'une 4e tranche de CSG sans remboursement des sommes versées en 2018 et demandent la suppression de la CSG à 8,6% pour toutes et tous les retraités. Quant à la « décote de 10 % à l'âge légal. C'est une mesure inique. »

Les neuf organisations rappellent donc leurs revendications au Président dans un courrier et lui demandent une entrevue lors de la journée d'action du 20 juin afin de pouvoir les porter de vive-voix et obtenir enfin des réponses :

  • le retour à l'indexation des pensions sur l'évolution des salaires
  • une mesure immédiate de revalorisation des pensions
  • l'annulation de la hausse de la CSG pour toutes et tous
  • le maintien et le développement de services publics de proximité
  • aucune pension inférieure au SMIC pour une carrière complète.

Jeudi 20 juin, après un point presse le matin, un rassemblement national se tiendra à 14 h 30 place Saint-Augustin à Paris (8e) puis une délégation se rendra à l'élysée pour déposer les milliers de pétitions et demander une audition. Le mouvement se poursuivra à la rentrée au moment du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

Pour lire la lettre envoyée à Emmanuel Macron, c'est ici.

Les signataires : Ensemble et solidaires, FGR-FP, FSU, LSR, UCR-CGT, UCR-FO, UNAR-CFTC, UNIR CFE-CGC, UNIRS-Solidaires.