Partout, défendre le droit à l’avortement

Mis à jour le 24.09.24

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Le 28 septembre est la journée de mobilisation mondiale pour le droit à l’avortement, un droit qui reste fragile et menacé. La FSU-SNUipp, avec la FSU, appelle aux côtés de nombreuses organisations à participer aux initiatives qui auront lieu sur tout le territoire.

Un droit encore menacé

Sous la pression de l’extrême-droite et des mouvements anti-choix -qui visent à limiter le droit des femmes à disposer de leur corps- , le droit à l’avortement recule y compris dans des contextes où il semblait pourtant garanti. Ainsi selon le Center for Reproductive Rights américain, 41 % des femmes en âge de procréer vivent dans une région du monde où la législation sur l'avortement est restrictive ou inexistante. Ces reculs ne sont pas sans conséquence : l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime qu’environ 45 % de l’ensemble des avortements sont non sécurisés.

Le Parlement français a adopté en mars 2024, l'inscription de la liberté de recourir à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution française. Néanmoins, son effectivité reste parfois problématique et l’accès effectif à ce droit partout et pour toutes n’est pas garanti faute de moyens dédiés en nombre de structures et en personnels formés.

Eduquer à l’égalité

Le droit des femmes à disposer de leurs corps est une question éducative importante car elle participe d’une prise de conscience et donc d’un renforcement des droits. La mise en place d’une éducation à la vie relationnelle, affective et à la sexualité (EVRAS) devrait être effective dans tous les niveaux de la scolarité à raison de trois séances par an minimum. Ce cadre légal n’est pas toujours respecté. Elle doit être portée par des enseignant·es formé·es et soutenue par des campagnes d’information à destination de tous les publics

Le droit à l’avortement doit être inscrit dans la Charte Européenne des droits fondamentaux afin qu’il soit respecté et garanti partout en Europe, sans disctinction ni discrimination. Le syndicat et la fédération appellent, avec d’autres organisations, à se mobiliser le 28 septembre pour exiger les moyens de rendre ce droit vraiment effectif. Il continuera à défendre auprès du Ministère, un renforcement de la formation des personnels ainsi qu’une prise en compte plus importante de cette question dans les programmes