On en bave dans les écoles

Mis à jour le 26.03.21

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Dans les écoles, les opérations de test salivaires finalement réalisées par des personnels dédiés viennent ajouter une charge de travail importante notamment pour les directeurs et directrices et suscitent de nombreux questionnements sur leur organisation.

Autorisation parentale à recueillir, numéro de sécurité sociale à remplir dans des fichiers excels peu fonctionnels, rappel des familles pour les données manquantes, organisation des passages le jour J… Autant de tâches qui ont occupé ces derniers temps le quotidien des équipes des écoles cibles de la campagne de tests salivaires annoncée à grand renfort de médias par le ministère.

C’est d’ailleurs la seule petite mesure nouvelle qu’a prise le gouvernement en direction des écoles malgré des chiffres de contamination en forte hausse. Cette campagne s’organise par panel faisant davantage penser à une étude scientifique qu’à un véritable moyen de détection inscrit dans le fameux tryptique « tester, tracer, isoler ».

Un certain nombre de questions comme le choix des écoles testées, la légalité de la collecte de données confidentielles ou encore l’absence de retour sur les résultats restent pour l’heure sans réponse officielle. Une réunion mardi 23 mars entre les organisations syndicales et le directeur de cabinet du ministre de l’éducation nationale n’a pu donner que quelques chiffres factuels sur le nombre de tests réalisés la semaine du 15 mars : 170 000 tests réellement effectués pour 260 000 proposés avec un taux d’acceptation des parents compris entre 65 et 70%. Bien loin des 300 000 tests hebdomadaires annoncés...

Le ministère, après insistance des organisations syndicales, a également promis de communiquer sur les résultats en fin de semaine.

Reste à charge 

Enfin pour ce qui est du reste à charge de 1€, pour les personnels qui souhaiteraient se faire tester dans le cadre de cette campagne, aucune solution n’a été trouvée alors même que toutes les opérations de tests nasopharyngés réalisées en dehors de l’école sont entièrement gratuites. Une situation kafkaïenne qui vient s’ajouter au manque d’anticipation permanent depuis le début de cette crise épidémique.

Le ministère vient d'annoncer ce vendredi soir que dans les 19 départements où l'épidémie est la plus forte, une classe serait fermée à partir d'un cas positif décelé. Enfin, devrait-on dire alors que le SNUipp-FSU le demande depuis plusieurs semaines ! Le syndicat avec les personnels poursuit en même temps sa campagne pour obtenir la vaccination en urgence des professionnels de l’école et la gratuité des tests.