Point sanitaire du 19 mars
Mis à jour le 22.03.21
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Avec le nombre de cas recensé chez les élèves le plus élevé depuis septembre, malgré des chiffres reposant sur le déclaratif des familles, il est désormais impossible pour le Ministère de nier le rôle de l'école dans la propagation de l'épidémie. La priorité vaccinale devient, plus que jamais, une nécessité.
Les dernières données communiquées par le ministère confirment une forte poussée épidémique à l’école depuis le retour des vacances, que ce soit chez les personnels ou les élèves. Ainsi le nombre de cas positifs parmi les élèves recensé par le ministère est le plus élevé depuis septembre et la mise en place des points sanitaires. De son côté, le nombre de fermetures de classes s’approche du plus haut niveau constaté en septembre, alors que la règle en vigueur à l’époque était encore de fermer la classe dès le premier cas identifié.
Le nombre de cas rapportés ayant fréquenté un milieu scolaire issu du dernier bilan de Santé publique France montre bien l’impact de l’école sur la diffusion de l’épidémie. Le nombre de cas est à un niveau jamais recensé depuis le déconfinement de mai durant la semaine 10, celle du retour à l’école des 3 zones.
Enfin, et c’est un rappel constant, les données du ministère, reposant sur le déclaratif des familles, sont toujours très loin d’intégrer tous les cas positifs recensés par Santé Public France. Cette semaine, le ministère comptabilise 3,7 fois moins de cas parmi les élèves. Sans oublier que le manque de sens de données hebdomadaires pour une semaine s’arrêtant le jeudi à 13h perdure également.
Il est donc urgent que le ministère propose l’ensemble de ses données en open-data dont celles concernant les tests salivaires ou PCR-RT effectués dans les écoles et établissements pour lesquels aucun résultat n’est donné, ni en volume de tests effectués ni en taux de positivité de ces tests.
Face à cette situation et alors que des confinements sont mis en place dans 16 départements, les écoles restent ouvertes sans protection supplémentaire.
Les points essentiels
▶Le SNUipp-FSU livre son analyse de la situation sanitaire dans les écoles à partir des données communiquées par
le ministère de l’Education nationale et les académies dans leurs points de situation hebdomadaires, sur leurs sites ou
dans la presse. Ces données, loin d’être exhaustives, sont loin de refléter les données diffusées par Santé Publique
France notamment.
▶ Les données sont partielles et n’intègrent pas les informations des académies de Poitiers, Guadeloupe, Guyane,
Martinique et Mayotte.
▶ Le ministère ne communique pas pour l’académie de la Réunion actuellement en vacances.
Une hausse nationale du nombre de cas positifs élèves :
15484 cas contre 9221 le 12 mars, soit +67,9%
Une hausse nationale du nombre de cas positifs personnels :
1809 cas contre 1106 le 12 mars soit +63,6%
Toujours des incohérences avec les chiffres de Santé Publique France (semaine 10) :
9 221 cas positifs élèves (MEN)
9117 cas positifs élèves 0-9 ans (SPF)
25 187 cas positifs élèves 10-19 ans (SPF).
Le ministère de l’Education nationale comptabilise 3,7 fois moins de cas positifs élèves que Santé Publique France.
Une hausse nationale du nombre de fermetures de classes :
2018 fermetures contre 833 le 12 mars, soit +142,3%
Le gouvernement doit prendre des mesures fortes et protectrices pour permettre le maintien des écoles ouvertes sans qu’elles contribuent à une aggravation de la circulation épidémique :- priorité d’accès à la vaccination pour les personnels ;
- définition des cas contacts identiques à celles une vigueur dans le reste de la société ;
- retour à la règle protectrice de fermeture de classe à partir d’un cas avéré pour casser les chaines de contamination ;
- mise en place effective de tests salivaires massifs réalisés dans les écoles par des équipes mobiles ;
- renforcement de l'aération des locaux ;
- allégement des effectifs
- fourniture gratuite de masques chirurgicaux aux élèves…