Exclus de la revalorisation : continuer à peser
Mis à jour le 01.12.16
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Le 30 novembre, alors que les personnels exclus de la revalorisation se mobilisaient partout en France, le SNUipp-FSU était reçu au ministère. A la demande qu'aucun enseignant du premier degré ne soit écarté de la juste revalorisation que représente l'ISAE ou son équivalent, le ministère n'a pas répondu favorablement. Le SNUipp-FSU continuera donc de proposer des actions pour obtenir satisfaction.
Afin d'obtenir le versement de l'ISAE aux enseignants du premier degré qui ne la touchent pas ou l'assurance pour chacun d'obtenir une revalorisation équivalente, le SNUipp-FSU proposait une journée d'action nationale des « exclus de la revalorisation » mercredi 30 novembre. Coordonnateurs ULIS, enseignants référents, enseignants de SEGPA, d'EREA, coordonnateurs REP, enseignants en prison ont répondu à cet appel en se rassemblant à Paris devant le ministère ou en participant à des initiatives départementales.
Le SNUipp-FSU avait obtenu au printemps l'ouverture de nouvelles discussions et dans ce cadre, une délégation a été reçue au ministère. Il a été rappelé qu'il ne saurait y avoir de traitement différent entre les enseignants du premier degré, quel que soit leur lieu d'exercice et les fonctions exercées. La création de l'ISAE ainsi que son augmentation ont participé à une première prise en compte du déclassement salarial des professeurs des écoles. Il n'est pas admissible que ce signal ne soit pas donné à tout le monde.
Alors que la ministre de l'Éducation nationale s'est adressée par deux fois à l'ensemble de la profession pour annoncer le triplement de l'ISAE et son alignement sur la part principale de l'ISOE des enseignants du second degré, la réalité est tout autre :
Du fait de la suppression de l'indemnité spéciale (1568 € annuels), remplacée par l'ISAE, certains enseignants exerçant en EREA, SEGPA ou ULIS vont perdre 368€ annuels. Cela ne répond pas à la reconnaissance de la spécificité de l'exercice dans le second degré et à la faible attractivité de ces postes.
D'autres connaissent une revalorisation inférieure à 1200€, en vertu du même principe de substitution d'indemnités ; c'est par exemple le cas des enseignants référents ou du fait d'un service partagé comme les PEMF.
Les Secrétaires de CDOEA, les enseignants mis à la disposition des MDPH, ceux exerçant en milieu pénitentiaire, en classe relais ou en centre éducatif fermé, les enseignants affectés au Cned, en ERDP, au CRDP ou dans le réseau Canopé, les enseignants en PACD et PALD, des coordonnateurs REP, les conseillers pédagogique ne perçoivent rien.
Enfin, si certains collègues se verraient attribuer une indemnité de fonction particulière comme les animateurs TICE, celle-ci ne sera versée qu'à partir de septembre 2017.
Pour tous ces personnels, le SNUipp-FSU revendique une équité de traitement et qu'ils bénéficient de la même revalorisation que la grande majorité de leurs collègues, avec effet rétroactif au 1er septembre.
Lors de l‘audience, les représentants du ministère ont répondu en termes de choix budgétaires. Cette réponse qui met sur la touche 15 000 enseignants est inacceptable. Le SNUipp-FSU soutient tous les personnels qui d'ores et déjà se mobilisent, notamment les enseignants en SEGPA, les référents dont le délai de remise des enquêtes DGESCO serait reporté aux vacances de Noël ou les animateurs Tice. Il proposera de nouvelles actions pour tous les personnels concernés afin de continuer de peser sur la décision du ministère.