Carte scolaire : avis de grand froid

Mis à jour le 14.12.22

min de lecture

Le Ministère a présenté lors du Comité Technique Ministériel du mardi 13 décembre la répartition des moyens à la rentrée 2023. Sur les 1117 suppressions de postes actées, 450 seront “compensées” par les stagiaires dans les classes à la rentrée. En parallèle, ce sont 134 postes qui seront fléchés pour le plan autisme. Ce sont donc 801 moyens d’enseignement qui manqueront devant élèves à la rentrée 2023 devant les classes ordinaires. Le syndicat dénonce cette carte scolaire de renoncement. Il exige un plan d’urgence pour l’école qui passe par un fort engagement budgétaire pour ouvrir d’autres perspectives que celles annoncées.

Le ministère a présenté aujourd’hui en comité technique ministériel les dotations académiquespour la rentrée 2023. Alors que la baisse démographique aurait pu être utilisée pour améliorer les conditions d’enseignement et d’apprentissage des élèves, c’est un tout autre choix qui est faitdans cette première carte scolaire du ministre.

Une dotation négative a été présentée avec 667 postes supprimés à la rentrée prochaine sur l’ensemble du territoire dans le premier degré. Certaines académies perdent beaucoup de postes comme à Paris avec moins 155 postes ou dans l’académie de Lille avec moins 150.

Cette carte scolaire tourne le dos aux enjeux et aux besoins réels du service public d’éducation pour réduire les inégalités scolaires. Elle ne permettra pas de garantir de meilleures conditions de scolarisation des élèves, ni de meilleures conditions de travail des personnels. En éducation prioritaire, des postes seront nécessaires pour terminer le dédoublement des GS qui n’est pas effectif partout en 2022. Sur le terrain, le manque de personnels remplaçants est particulièrement criant en cette période hivernale et à chaque fois qu’un enseignant n’est pas remplacé, c’est toute l’école qui est désorganisée, le service public n’assurant plus son rôle. Il est urgent de créer des postes d’enseignantes et enseignants spécialisés, de psychologues de l’Éducation nationale pour répondre à l’enjeu actuel de l’école inclusive.

Cette première carte scolaire donne la mesure, celle du renoncement à engager les
investissements dont l’École a besoin. Elle place la France à la traîne dans les comparaisons internationales.

Pour le SNUipp-FSU, l’école doit bénéficier d’un plan d’urgence avec un engagement budgétaire pluriannuel. La rentrée 2023 nécessite d’autres perspectives que celles annoncées.

Paris, le 13 décembre 2022

Dotations académiques rentrée 2023

Passez votre souris sur la région souhaitée pour plus d'informations.