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Mis à jour le 07.10.21

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Le congrès mondial de la nature à Marseille attend une véritable rupture politique

Le panorama des mesures nécessaires dressé par le récent Congrès mondial de la nature à Marseille attend désormais une véritable rupture politique pour être mis en œuvre.

Réuni à Marseille du 3 au 11 septembre, le Congrès mondial de la nature organisé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) tombait à point nommé pour donner corps aux préconisations urgentes récemment formulées par le GIEC*. Composé à la fois d’ONG, d’associations, d’experts et de représentants gouvernementaux, l’UICN peut, en effet, jouer un rôle charnière pour enfin aboutir à des mesures concrètes susceptibles de préserver les milieux naturels menacés et protéger une biodiversité indispensable à la pérennité de la biosphère. Le Congrès s’est conclu par la rédaction d’un « Manifeste de Marseille » qui se veut porteur d’espoir, prenant pour exemple les changements de comportements opérés pendant la pandémie mondiale, et par l’adoption d’une centaine de motions. Les solutions sont là, décrites avec précision, qui n’attendent plus que leur mise en œuvre : protection de 80 % de l’Amazonie, préservation des forêts primaires européennes, alternative aux pesticides de synthèse, changement des systèmes alimentaires, création de zones marines protégées, lutte contre la pollution plastique, moratoire sur l’exploitation minière des océans… 

Pression des lobbys industriels

Mais l’absence de caractère contraignant des textes votés et le manque d’engagements précis des gouvernements concernés n’est pas à la hauteur du « point de bascule » appelé de ses vœux par le Congrès. En la matière, la France, dont le Président a ouvert les travaux sans ménager les effets de manches, vient de donner un bien mauvais signal en revenant sur la décision du Conseil d’État d’interdire la chasse aux petits oiseaux protégés. Il faudra renforcer la mobilisation citoyenne pour s’opposer à la pression des lobbys industriels et donner des chances de succès aux futures négociations internationales sur la biodiversité, censées se tenir en avril 2022 en Chine.
* Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

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