Une juste transition écologique

Mis à jour le 30.08.24

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quatorze recommandations pour éviter un impact négatif de la transition écologique

Le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l ’exclusion sociale avance quatorze recommandations pour éviter un impact négatif de la transition écologique sur les populations les plus vulnérables.

Rendu au premier ministre au mois de juillet, le rapport du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) entend montrer que « si elle est bénéfique pour les plus modestes, particulièrement exposés aux conséquences du dérèglement climatique, la transition écologique est également porteuse de risques sociaux qu’il convient d’anticiper et de prévenir » afin de ne pas creuser les inégalités, qu’elles soient sociales ou territoriales.


Sur les deux postes de consommation d’énergie majeur – le logement et le transport – ce sont les populations des milieux urbains les moins aisées qui sont le moins émettrices de gaz à effet de serre. Les zones rurales, bénéficiant davantage d’espaces verts, sont pourtant plus polluantes que les zones urbaines et périurbaines (voir graphique). Le manque d’offre de transport, l’éloignement des services (soins, école…) en sont les principales causes, obligeant les ménages à utiliser leurs véhicules individuels, impactant fortement leur budget et leur empreinte carbone.

QUATORZE RECOMMANDATIONS

 Pour le CNLE, si on veut atteindre les objectifs de décarbonation fixés pour 2050 par la France, « la puissance publique a un rôle à jouer » pour accompagner « la transition à la transition écologique », notamment en soutenant les plus modestes. Le Conseil propose un pacte social décliné en quatorze recommandations. En premier lieu, la nécessité d’adapter les mesures prises par les pouvoirs publics pour « éviter les risques d’exclusion sociale et de maltraitance institutionnelle, dans une logique de réduction des inégalités sociales et environnementales ». 

Les recommandations visent aussi bien l’aide à la réduction des passoires thermiques qu’un investissement dans le transport public collectif, en passant par des politiques de l’eau. Ensuite, le CNLE incite à poursuivre les politiques d’information et de sensibilisation, notamment en matière d’alimentation, « sans stigmatiser les pratiques de consommation des classes populaires ». Pour ce faire, le CNLE recommande de « mettre en place des conventions territoriales des besoins sociaux et de la transition écologique pour mieux articuler mise en œuvre des politiques sociales et démarche de planification ». Des enjeux d’équité et de cohésion sociale auxquels il faut répondre, en invitant les populations concernées à l'élaboration des solutions pour que les bénéfices de la transition écologique profitent à tous et toutes.

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