Une journée ordinaire

Mis à jour le 28.01.20

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...de la vie d'un directeur du Maine-et-Loire.

Frédéric Maillard est directeur et, comme pour bon nombre de ses collègues, ses journées n’en finissent pas.

8 heures, Frédéric Maillard arrive à l’école primaire François Guilbault de Brissac Loire Aubance (49). L’école ouvrira ses portes à 8h50, mais ce jeune directeur arrive tôt tous les matins de la semaine pour préparer sa journée. Pourtant aujourd’hui, mardi, c’est journée faste, c’est sa journée de décharge. C’est la seule journée sur les cinq de la semaine où il est officiellement directeur et rien que cela. Avec cinq classes, il est comme un quart des directeurs de France, déchargé une journée par semaine. C’est rarement suffisant pour accomplir toutes les tâches qui lui incombent, malgré les journées à rallonge, les mercredis et dimanches après-midi compris. « L’équilibre entre ma sphère familiale et professionnelle est souvent bousculé » explique-t-il.
À la grille de l’école tous les matins, il accueille parents et élèves. C’est souvent l’occasion pour les familles de discuter rapidement de petits problèmes rencontrés par leur enfant la veille, « cela permet d’éviter que certaines situations s’enveniment ». Ce matin, c’est la maman de Louise qui lui fait part de son inquiétude, Jean s’en est encore pris à sa fille. Et puis arrive Théo accompagné par sa maman, qui souffre de phobie scolaire, « On a adapté son emploi du temps, tous les matins elle l’amène à 9h, si c’est trop difficile pour lui, elle réessaie un peu plus tard ».
9h, les grilles sont refermées, Frédéric passe faire un tour dans toutes les classes, saluer élèves et enseignants. Il en profite pour gérer les différentes demandes administratives des parents : certificats de scolarité, mots à son attention, demandes de rendez-vous… Un tour d’horizon qui ne lui prend pas moins de 45 minutes. Ensuite vient la tâche fastidieuse d’ouverture des courriers électroniques, pas loin d’une centaine par jour. « J’ai fait installer un ordinateur avec une connexion internet dans ma classe, afin de pouvoir les ouvrir au fur et à mesure, sinon c’est l’angoisse en fin de journée devant la quantité de choses à faire ».

Reportage Direction

TRAVAIL MORCELÉ

Frédéric sera interrompu quatre fois en une demi-heure : ouvrir la porte de l’école, appels téléphoniques… Vient ensuite l’heure de la récréation. Il en profite pour discuter dans la cour avec l’équipe. Il lui reste encore beaucoup de choses à accomplir avant la fin de la journée : préparer le conseil des maîtres avec l’IEN prévu le soir, transférer les mails aux collègues, faire des demandes de devis de location de car pour une sortie, téléphoner aux parents de plusieurs élèves, faire le point sur les visites médicales obligatoires, alimenter l’espace numérique de travail (ENT) qu’ils ont décidé de mettre en place… Frédéric sait qu’il ne pourra pas tout accomplir, alors il priorise et tout cela avec le sourire. Car sa fonction, il l’aime. « Ce n’est pas tous les jours évident, parfois j’ai l’impression de n’avoir rien fait de ma journée, pourtant j’aime ce que je fais ». Pilote pédagogique, interlocuteur privilégié des parents et des partenaires territoriaux, le directeur est « démineur et chercheur permanent de solutions pour les collègues, les élèves, les Atsem, les parents... Et cela tout le temps, quel que soit l’heure ou le jour » comme se plaît à le dire Frédéric.

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