Une feuille de route
Mis à jour le 28.01.20
min de lecture
Analyse des résultats de l'enquête du ministère
Le ministère vient de dévoiler les résultats de son enquête. C’est de temps, d’aide et de formation dont il est question. Des attentes depuis longtemps portées par le SNUipp-FSU.
L’enquête lancée par le ministère après le suicide de Christine Renon confirme une situation bien connue. Les résultats constituent une feuille de route sur laquelle le ministère devra s’engager dans les consultations à venir. Sur un effectif de 45 000 directeurs et directrices, environ 29 000 personnes ont répondu. Des personnels plutôt aguerris et majoritairement dans des écoles de 2 à 7 classes, donc sans décharge totale. C’est sans conteste le « fonctionnement administratif » (62 %) et « la sécurité » (66 %) qui leur pèsent le plus et pour lequel ils réclament des moyens humains. Si le « fonctionnement administratif » et le « suivi collectif des élèves, le travail en équipe… » sont les tâches auxquelles ils consacrent le plus de temps (pour 75 % et 67 %), c’est bien cette dernière qui constitue selon eux le cœur du métier (83 %) et la plus satisfaisante. Ce cœur du métier dont fait partie aussi « l’animation de l’équipe pédagogique » (74 %) également source de satisfaction. Et le tout sans formation puisque 54% n’en ont eu aucune depuis leur prise de fonction. 87 % se plaignent d'interruptions en classe pour répondre à des sollicitations liées à la fonction de direction. Ce n’est pas vraiment un statut qui est réclamé (11 %). En lien avec le cœur du métier, 87 % voudraient « être décisionnaire sur l’utilisation des 108h au sein de l’école ». Surcharge de travail, stress, fatigue, manque de temps, de reconnaissance… le nuage de mots qui passe au-dessus des écoles est bien lourd.