Une école connectée

Mis à jour le 17.06.19

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Dans cette école de la Vienne, la tablette numérique est un support comme un autre.

« La tablette est un outil de la classe au même titre que tous les autres. Comme c’est moins exceptionnel, le rapport change ». Laurence Soulas est la directrice de l’école Jacques Charpentreau de Nieuil-l'espoir (86). Une école particulièrement à la pointe du numérique avec tablettes, ordinateurs portables et tableaux numériques interactifs (TNI). Et cela depuis plus de de dix ans. « L’ancienne directrice et Peggy El Bouraki, une des enseignantes actuelles, ont découvert les TNI lors d’un voyage d’échange en Angleterre organisé par l’académie. Ça a été une véritable révélation pour elles. Dès son retour, la directrice a monté un projet qu’elle a soumis au maire du village. Deux ans plus tard, ce sont toutes les classes de l’école qui possédaient chacune le leur ».
Les classes bénéficient du lot de tablettes selon un planning, comme pour aller en BCD ou sous le préau. Ce matin, c’est dans la classe de Stéphanie qu’elles circulent. Pas toutes, car « on ne met jamais toute une classe sur tablette même si nous en avons assez. Ce serait ingérable ». 

Tout sur tablette ?

C’est donc en ateliers que la classe fonctionne. Trois groupes sur tablettes : un sur l’application Calcul@TICE où il s’agit de réviser les tables de multiplication, le second sur Learningapps où les élèves réinvestissent la leçon sur les circuits et le troisième qui révise la poésie apprise en classe. Les autres élèves travaillent sur feuille, et ne s’en plaignent pas. Le fonctionnement est bien rôdé dans cette classe de CE1. Lorsqu’un élève a terminé son activité sur tablette, il la passe à son camarade sans rechigner.
« Ils ont dépassé l’aspect ludique, ils savent qu’il s’agit de tâches scolaires alors ils font leur travail tout simplement ». Les 205 élèves ont découvert le codage « la différence entre une voiture télécommandée et un robot, c’est que le robot, tu enregistres tous les ordres en avance tandis que la voiture, tu la guides en direct », explique un élève de la classe de CM1-CM2. Même les arts visuels sont de la partie avec une exposition 2.0 ! Des poésies à écouter en flashant un QR code ou encore des photos de colombes que les élèves ont retravaillées grâce aux différents logiciels de retouche photo.
Laurence explique que c’est toutes leurs pratiques qui se sont vues transformées. « On fonctionne en ateliers et on décloisonne davantage. J’ai un CAFIPEMF arts visuels, c’est donc moi qui gère ce domaine avec tous les cycles 3. Thierry Audousset est fana de codage, c’est donc tout naturellement qu’il l’enseigne aux élèves ». Peggy reconnaît qu’au début de l’aventure, « nous voulions tout faire avec les tablettes, comme des enfants qui découvrent un jouet. Avec le temps, on en a resserré l’étau. On ne s’en sert que lorsque cela ajoute une plus-value ». Tous et toutes reconnaissent qu’au départ cela demande un lourd travail de préparation et beaucoup de temps pour s’approprier l’outil mais après « on gagne en efficacité ». Des regrets ? Le manque de temps pour échanger. « Si nous avions plus de temps, nous pourrions partager nos expériences, nous former entre nous. Ça nous ferait au final gagner un temps fou. ».

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