« Une dynamisation des collectifs de travail »

Mis à jour le 18.03.20

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Interview de Michel Mathé, conseiller pédagogique mission climat scolaire

Michel Mathe

Michel Mathé, conseiller pédagogique mission climat scolaire à Fontenay-le-Comte (85)

Quel point de départ pour travailler sur le climat scolaire ?

L’idée principale c’est de dégager des axes de travail en s’appuyant sur une analyse de l’existant. Mais le diagnostic institutionnel n’est pas un incontournable. Certaines écoles font leur propre auto-diagnostic, d’autres s’appuient sur ceux fournis par les circonscriptions, élaborés parfois à partir de celui de CANOPE et des sept facteurs de climat scolaire. Cela peut être partiel aussi. Parfois ce sont des situations de crise qui amorcent la réflexion. Et s’il importe d’écouter et de prendre en compte tout appel, en particulier la souffrance professionnelle liée à cette situation, il faut pouvoir s’en détacher, la dépasser. Ce qui est nécessaire c’est l’interrogation préalable de l’équipe, ce serait difficile de faire sans un bilan partagé en amont.

Quelles sont les pistes mises en œuvre sur le terrain ?

Selon les axes de travail choisis, il peut s’agir de repenser les règles de vie, tant du point de vue des élèves, en discutant du sentiment de justice, que du point de vue des différents acteurs éducatifs. Élaborer des règles de vie communes aux différents temps collectifs de l’enfant, travailler ensemble sur les déclinaisons possibles. Je pense également au travail de lien avec les familles. Comment le renouveler ? Il peut s’agir aussi de séquences en classe autour des compétences psycho-sociales ; proposer un cycle sur la gestion des émotions, une sensibilisation à l’empathie ou sur la gestion de conflits, proposer la mise en place de médiation par les pairs. Ou encore des projets autour du harcèlement scolaire, problématique qui reste finalement mal connue.
Évidemment, la présence de dispositifs spécifiques, tels que des binômes directeur-CPC, comme c’est le cas en Vendée, favorise des accompagnements, des temps de formation, des aides aux écoles et donc la possibilité de mises en œuvre suivies.

À quels changements les équipes peuvent-elles s’attendre ?

Comme souvent il ne faut pas s’attendre à un résultat miracle.
Les changements se font plutôt à moyen ou long terme. Il est important de comprendre que l’on s’inscrit dans une action dont les effets se mesureront dans la durée. Il existe une interconnexion des différents axes qui fait que l’on bouge diverses choses, même en ciblant une seule piste.
L’idée reste celle d’une construction commune. J’ai pu constater des changements de regards sur les difficultés des élèves en classe, des perceptions de la multiplicité des facteurs en jeu. J’ai aussi relevé des gains significatifs en dynamisation des collectifs de travail. Souvent les enseignants adhèrent à un projet commun, on est la plupart du temps sur un travail d’équipe, sur plusieurs classes ou sur toute l’école. Parfois même sur des réflexions interprofessionnelles.

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