Un statut clairement

Mis à jour le 28.01.20

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Reportage en Belgique

En Belgique, le directeur ou la directrice occupe une place de « chef d’école » qui implique une tout autre relation à l’équipe et d’autres responsabilités.

Valérie Pasteyns est directrice de l’école Clair vive de la ville de Bruxelles. Les 900 élèves répartis sur deux sites nécessitent deux directrices pour se partager la responsabilité pédagogique et administrative de ce gros groupe scolaire. Valérie est en charge des élèves d’âge maternel et des deux premières années de primaire.
Pour devenir directrice, elle s’est inscrite à des cours universitaires afin de passer un diplôme qui nécessite la réussite de cinq modules de formation administrative, relationnelle et pédagogique. 200 heures de formation qu’elle a dû réaliser sur son temps personnel et qu’elle a réparties sur trois années afin de conserver du temps de vacances. Elle a pu postuler sur un poste de directrice auprès de la commune de Bruxelles avant d’avoir complètement fini son diplôme mais en s’engageant à le terminer. Elle est garante du projet d’école et rend régulièrement des comptes à l’échevin de la commune. Elle participe au recrutement des enseignants et des enseignantes et elle va également les accompagner dans leur prise de fonction. Un rôle de conseillère pédagogique qui fait entièrement partie de sa mission, mais aussi d’inspection puisqu’elle doit également porter une appréciation. Ainsi, elle peut décider, lors de sa première année d’exercice, de ne pas garder un enseignant sans même avoir besoin de le justifier auprès d’une quelconque instance. Un rôle clairement hiérarchique et pour le moins solitaire et qui ne facilite pas, loin s’en faut, une relation de confiance au sein de l’école.

En Belgique

Décharge de classe

Dans le « plat pays », rares sont les écoles de petite taille qui obligeraient la directrice ou le directeur à être en responsabilité de classe. Tout au plus, quand le nombre d’élèves n’est pas suffisant, il ou elle peut alors être chargée d’enseignement. C’est le cas de Laurence Dufrane, directrice de la petite école maternelle des Bruyères à Louvain-La-Neuve. « Deux après-midis par semaine, je gère des activités pour les non-dormeurs », explique-t-elle. « Cela correspond à un quart de ma quotité de travail ». Dans son école elle sait qu’elle n’aura jamais une décharge complète mais le « pouvoir organisateur* » fait tout pour qu’elle ne soit pas en charge de classe. Pour autant la fonction n’attire pas vraiment vu le poids des responsabilités et le temps de travail qui vient mordre officiellement sur une grande partie des vacances d’été, avec une reprise dès le 15 août, seulement pour les directions d’école. De son côté la fédération Wallonie-Bruxelles, qui correspond à la rue de Grenelle française, impulse depuis deux ans une réforme systémique baptisée « Pacte pour un enseignement d’excellence ». Une réforme qui consiste notamment à créer un corps de « délégués au contrat d’objectifs ». Une nouvelle fonction que les directions d’école ne voient pas d’un bon œil et qui correspond aux missions des IEN en France… Cherchez l’erreur.
*La plupart du temps communal il peut aussi être associatif. Il touche des subsides de l’État pour organiser la scolarité des enfants.

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