Pas une mais des différenciations

Mis à jour le 16.07.17

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Derrière l'idée généralement admise d'une adaptation de l'enseignement à la diversité des élèves se trouvent en fait des formes de différenciation tout aussi diverses…

C'est dans les années 1970 qu'apparaît le concept de différenciation. Avec la massification de l'enseignement, les professeurs ont en charge des classes plus hétérogènes et réfléchissent aux manières d'y répondre. Mais différencier n'a pas le même sens pour tous et ces interprétations peuvent engendrer des systèmes éducatifs aux antipodes.

D'un côté la différenciation structurelle sépare les parcours des élèves en fonction de leurs résultats via les redoublements, les filières, les classes de niveau. Elle répond à une logique de « méritocratie » dont la France a su s'éloigner...

De l'autre, la différenciation pédagogique réfléchit aux modalités d'adaptation en classe pour prendre en compte la diversité des élèves. La pédagogie différenciée, selon les termes d'Halina Przesmycki qui fut enseignante formatrice à Créteil, « met en œuvre un cadre souple où les apprentissages sont suffisamment explicités et diversifiés pour que les élèves apprennent selon leurs propres itinéraires d'appropriation tout en restant dans une démarche collective d'enseignement des savoirs et savoir-faire communs exigés. »

Agir sur les contenus, les processus, les productions

C'est celle qui intéresse les enseignants au quotidien. Elle peut être simultanée, quand plusieurs formes de travail existent en même temps dans la classe ou successive, par la variété des situations d'apprentissage, des modalités écrites, orales, le recours à l'image, à l'informatique. Et au sein même de ces variations, la différenciation peut agir sur les contenus, les processus, les productions.

Agir sur les contenus se fait naturellement dans une classe multi-âges. Au sein d'un cours simple, elle ne signifie pas une réduction des exigences en matière de savoirs et de compétences mais la définition d'un « programme noyau » commun à tous, par exemple « lire un texte documentaire » avec une palette de versions plus ou moins complexes. Ensuite, on agit sur les processus d'apprentissage quand on propose aux élèves des ateliers, du travail de groupe, du temps supplémentaire.

Enfin, on peut agir sur les productions d'élèves en permettant des textes plus ou moins longs, des exposés sur affiches ou sur informatique. Mais l'important est également de programmer « l'estompage de l'étayage » soit le retrait progressif des aides afin que les élèves gagnent en autonomie et ne s'installent pas dans les difficultés.


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