Pas d'heure pour les parents
Mis à jour le 29.11.23
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Horaires de travail atypiques et vie familiale et professionnelle.
Les contraintes engendrées par le travail en soirée, les horaires variables ou décalés, ou encore les durées hebdomadaires plus importantes que la moyenne, renforcent le sentiment de concilier difficilement vie familiale et vie professionnelle, en particulier chez les mères. Par ailleurs, elles accentuent la répartition inégalitaire des tâches ménagères. C’est ce que révèle une étude de l’Ined - Institut national d’études démographiques - en partenariat avec la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf). Mais ces horaires atypiques influent aussi sur l’investissement auprès de l’enfant. Pour les couples bi-actifs et ayant un enfant de cinq ans et demi dans le cadre de la cohorte "Elfe", le déséquilibre structurel entre mère et père tend à se réduire légèrement. En effet, 86% des mères s’occupent de laver l’enfant (89% en général) pour 65% des pères alors qu’ils ne sont que 55% en général. De même, 95% des mères s’occupent de l’enfant lors de maladies (96% en général) pour 47% des pères, soit 5 points de plus qu’en cas d’horaires classiques. Si la préoccupation de l’éducation de l’enfant continue donc de reposer principalement sur les mères qui réduisent peu leur engagement, « pour préserver la vie de l’enfant de ces contraintes temporelles et lui permettre d’avoir le plus possible un de ses parents auprès de lui, les parents sont plus souvent amenés à se relayer auprès de l’enfant », analyse la Cnaf.
72% DES ENFANTS DÎNENT
avec leurs deux parents lorsque ces derniers ont des horaires de travail atypiques
contre 88% dans les familles aux horaires standards