Partir pour apprendre
Mis à jour le 29.06.23
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Des apprentissages fondés sur l’activité, l’exploration et l’autonomie des élèves.
Les classes de découverte, nées officiellement en 1956, restent aujourd’hui un lieu irremplaçable de vie collective et d’apprentissages pour les élèves.
Dans une période post-Covid où l’on redécouvre les vertus de faire tomber les murs de la classe, la classe découverte peine à dépasser l’image d’une pratique un peu datée.
Dans les années cinquante se développe l’idée d’utiliser le temps scolaire pour donner à tous les enfants la possibilité de profiter des bienfaits du « plein air » et des voyages. Au plan pédagogique, les classes découverte sont défendues par les adeptes de l’éducation nouvelle qui y voient l’occasion de mettre en œuvre des apprentissages fondés sur l’activité, l’exploration et l’autonomie des élèves.
Progressivement, on part en classe de mer, en classe de neige puis en classe verte dans des centres d’hébergement, propriétés de municipalités impliquées ou d’organisations périscolaires telles que la Ligue de l’enseignement. L’essor économique des Trente Glorieuses favorise l’augmentation des départs encouragés alors par le ministère de l’Éducation nationale (MEN) qui produit en 1982 des textes réglementaires complets et incitatifs. Ainsi, en 1985, le MEN agrée 85 centres permanents d’accueil de classes de découverte dans lesquels des PE sont mis à disposition.
Mais l’âge d’or ne dure pas et dans les années 2000, la durée et le nombre de séjours tendent à diminuer en raison notamment de textes plus contraignants, de difficultés économiques croissantes pour les familles, les collectivités et les associations. Malgré ces obstacles, la conviction de l’intérêt d’apprendre à l’extérieur reste largement partagée chez les enseignant•es, encore plus dans un contexte où les préoccupations écologiques deviennent centrales.