Mal logement : enracinement

Mis à jour le 29.11.23

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La crise du logement en France perdure et s'accentue.

La crise du logement en France perdure et s'accentue. Des mesures fortes de l’Etat sont nécessaires et attendues.

« L’écart a rarement semblé aussi grand entre d’un côté l’état du mal logement, sa permanence [...] et d’un autre côté, l'insuffisance des réponses publiques pour rendre le logement abordable tant dans le parc existant dont l’ouverture aux plus modestes se restreint que dans la construction neuve, qui reste insuffisante au regard de l’ampleur et des caractéristiques de la demande », affirmait le rapport de la Fondation Abbé Pierre sur l’état du mal logement en France dès janvier 2023. Un constat toujours d’actualité en cette fin d’année où plus de 4 millions de personnes restent toujours mal logées et 2,4 millions de ménages sont en attente d’un logement social selon l’Union sociale de l’habitat (USH). La place de l’habitat dans le budget demeure importante et beaucoup doivent choisir entre manger, se chauffer ou payer leur loyer. Les familles monoparentales, les femmes et les minorités de genre, mais aussi les jeunes qui n’arrivent plus à quitter le domicile parental, sont les plus touchés.

Une crise multiple

Pour Emmanuelle Cosse, présidente de l’USH, « il y a un désinvestissement de la puissance publique » (Le Monde, 2 octobre 2023)  et « la croyance que le marché va s’autoréguler ». Or, les causes de la crise sont multiples et touchent le social, le locatif privé, l’accession à la propriété, le BTP, l’emploi… L’augmentation des coûts énergétiques, des taux d’intérêts, des matières premières, le resserrement des bénéficiaires du prêt à taux zéro ou encore la suppression de la loi Pinel, qui permettait aux particuliers de bénéficier d’avantages fiscaux en investissant dans un logement locatif, font flamber les prix de l’immobilier et alimentent la pénurie de logements neufs. La loi SRU - Loi solidarité et renouvellement urbain - qui impose un taux de logements sociaux dans les communes. n’est pas toujours respectée et l’essor des locations touristiques réduit d’autant les possibilités de locations. Dans le projet de loi de finances 2024, si 5 milliards sont consacrés à la rénovation des logements privés, rien n’est prévu pour l’aide globale à la réhabilitation des logements sociaux alors qu’un montant de 700 millions d’euros lui était alloué en 2023. Pour l’année 2024, uniquement 70 000 agréments de logements sociaux sont prévus, un des plus mauvais chiffres de ces 25 dernières années. Un engagement plus conséquent de l’État s’avère indispensable.

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