...loin de ses parents

Mis à jour le 29.06.23

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Ecole maternelle de Puget-Théniers : un projet qui nécessite de convaincre les familles.

Partir en classe découverte est le choix qu’ont fait les enseignantes de l’école maternelle de Puget-Théniers (Alpes-Maritimes). Un projet qui nécessite de convaincre les familles.

« Quatre nuits loin de ses parents, on peut imaginer que c’est compliqué pour des élèves de maternelle », rapporte Katia Philippe, enseignante et directrice de l’école maternelle de Puget-Théniers dans les Alpes-Maritimes. Au mois de mai 2022, les élèves de petite, moyenne et grande sections se sont rendus durant cinq jours dans le parc du Mercantour dans le chalet de Valdeblore à 80 kilomètres de l’école. Si la destination est relativement proche, laisser partir son enfant loin de la structure familiale n’est pas si aisé.

 Appréhensions, inquiétudes et craintes sont des sentiments partagés par un certain nombre de familles. « C’est la première fois que je laisse mon enfant partir loin de la maison, on se demande s’il n’y aura pas de pleurs, de crise d’angoisse », explique Sandra Gervais, maman d’élève. « Être dans une structure non familiale pendant un long moment, c’est compliqué pour moi en tant que mère », ajoute Olga Kiawusi. « Ça inquiète toujours un peu, cinq jours cela peut-être long », confirme Gauthier Porquet, papa d’élève. 

Pour l’équipe enseignante, emmener les élèves en classe découverte est un travail de longue haleine qui s’inscrit dans le temps. « On commence les réunions au mois de septembre pour partir au mois de mai », précise Katia. Présentation du projet, de l’équipe encadrante, découverte du lieu où vont se rendre les élèves sont autant de leviers qui permettent de lever les réticences et de rassurer les familles. Consciente que le financement du séjour peut-être aussi un frein au départ, l’équipe enseignante a mis en place un paiement en plusieurs fois, le financement d’une partie du séjour par la coopérative scolaire et une aide spécifique. « Pour les familles les moins favorisées, nous avons fait une demande auprès de « Jeunesse au plein air » pour obtenir une subvention supplémentaire, détaille la directrice, ce qui a réduit le coût à 35 euros par séjour et par famille ». 

Une affirmation de soi

Le coucher reste un moment sensible à la fois pour les élèves et pour les parents. Alors l’équipe a dans sa besace des rituels pour rassurer tout le monde : aller au lit avec son doudou, avoir dans sa valise son livre préféré, lire chaque soir un mot écrit par papa et maman avant de s’endormir... 

Pour Bénédicte Anfosso, enseignante dans l’école, convaincre les parents, c’est aussi donner à voir l’ensemble des apprentissages réalisés à l’occasion d’une classe découverte que cela soit « au niveau de l’autonomie, du langage, du relationnel avec les adultes et les autres enfants, des connaissances ». Une pédagogie de projet qui permet de travailler des compétences scolaires et psychosociales, de manière transversale avant, pendant et après le séjour. Le plus marquant pour les parents est aussi l’affirmation de leur enfant : s’habiller, se chausser, choisir ce que l’on va manger au petit déjeuner, prendre son sac à dos pour rejoindre le groupe et participer aux activités. 

« Sur une semaine, les enfants grandissent, on voit les changements », s’émerveille Katia. Au retour, les parents les retrouvent transformés, riches d’expériences, de partages et de multiples découvertes.

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