Liberté, métier, finalités

Mis à jour le 23.11.22

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Un bien professionnel à faire vivre en commun

Inscrite dans la loi, la liberté pédagogique n’est pas absolue mais constitue un bien professionnel à faire vivre en commun.

Depuis la loi d’orientation pour l’avenir de l’école de 2005, la liberté pédagogique a une existence réglementaire : « [Elle] s’exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre chargé de l’Éducation nationale et dans le cadre du projet d’école ou d’établissement avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d’inspection ». Un texte officiel qui définit moins la liberté pédagogique que les normes encadrant son exercice, variables selon les programmes.
D’après le Groupe français d’éducation nouvelle (in Dialogue, n°173), la liberté pédagogique pourrait recouvrir « la possibilité, pour chaque enseignant, de choisir ses pratiques, ses méthodes, les manières d’enseigner qui lui semblent les plus appropriées à l’apprentissage de ses élèves. » Dans un enseignement qui vise l’émancipation des élèves et leur formation citoyenne, l’exercice de
la liberté pédagogique s’impose à l’évidence, mais sans être « totale » car elle prend sens au regard de finalités partagées : réussite de tous les élèves, accès à une culture commune. La tendance à l’encadrement institutionnel croissant des pratiques ne constitue pas le seul frein à sa mise en œuvre. L’isolement favorisant la reproduction d’usages et de situations vécues, les habitudes, le conformisme, l’entravent également. La pratique régulière de controverses professionnelles permet alors de la revivifier en « remettant la main sur le métier ».

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