La grande interview de A à Z
Mis à jour le 28.09.24
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Donner la parole à une personnalité experte dans un domaine touchant à l’éducation.
Fenêtres sur cours (FSC) a fait le choix de donner la parole dans chacun de ses numéros à une personnalité experte dans un domaine touchant à l’éducation.
La grande interview ponctue chaque parution du journal. Le choix de l’invité•e est mûrement réfléchi. Il correspond à chaque fois à une question inscrite dans l’actualité de l’école, dans le débat public ou en réponse à une controverse du moment. L’idée est d’apporter une contribution éclairée à la réflexion collective, surtout quand cette dernière est alimentée par un soi-disant « bon sens » qui témoigne parfois d’une méconnaissance de l’école et des pratiques enseignantes. L’interview, c’est aussi une manière de nourrir le métier, de donner des éléments aux PE qui, la tête dans le guidon, peuvent ainsi prendre du recul et bénéficier des apports de la recherche.
Enrichir la réflexion
Dès lors que cela peut enrichir le débat sur l’école, FSC ne s’interdit rien à priori. Et la diversité des champs disciplinaires dans lesquels évoluent les expertes et experts interrogés montre à quel point l’école est au carrefour de nombreux enjeux. On y trouve des didacticiens et didacticiennes, des spécialistes de matières d’enseignement, des pédagogues bien sûr, mais aussi des sociologues comme François Dubet, Bernard Lahire, Françoise Lantheaume, Pierre Merle, Agnès Van Zanten et des professeur•es des sciences de l’éducation comme Anne-Marie Chartier, Eric Debarbieux, Philippe Meirieu et Nathalie Mons. Ou encore les philosophes Cynthia Fleury et Michel Serres, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, l’historien Pierre Rosanvallon ou l’ancien ministre Anicet Le Pors. Nombreux sont ceux et celles qui ont répondu aux questions de la rédaction tout au long de ces années.
ÉLISABETH BAUTHIER, sociologue, chercheuse en sciences de l’éducation, interroge en 2009 les pratiques enseignantes au regard des inégalités d’apprentissage, des malentendus existant au sein de la classe. Une réflexion nécessaire pour s’attaquer aux difficultés scolaires. FSC n°334 « Dépister les obstacles d’apprentissages »
NICOLE CATHELINE, pédopsychiatre, traite déjà en 2008 la question du harcèlement à l’approche de la sortie de l’état des lieux mené par Eric Debarbieux dans « Les dix commandements contre la violence à l’école ». FSC n°318 « Harcèlement, un enfant sur 7 touché »
CLAUDE LELIÈVRE, historien de l’Éducation nationale, jette un regard critique sur les mesures mises en place sous la présidence de Nicolas Sarkozy en 2009 : suppressions massives des postes de Rased, mise en place de l’aide personnalisée, nouveaux programmes et attaques de Xavier Darcos, ministre de l’Éducation nationale contre la maternelle. FSC n°325 « Des atteintes à l’identité professionnelle »
JACQUES BERNARDIN, docteur en sciences de l’éducation, responsable du Groupe français d’éducation nouvelle (GFEN), alerte en 2008 sur la multiplication des dispositifs d’accompagnement avec un risque d’externalisation de la prise en charge de la difficulté scolaire. Le besoin de démocratisation de l’école reste toujours prégnant. FSC n°314 « Un nouveau projet éducatif ? »
FRÉDÉRIC SAUJAT psychologue, analyse le travail et la formation des personnels de l’éducation. Il ouvre la discussion sur les spécificités de la direction d’école à l’occasion des états généraux de 2007. FSC n°303 « Directeurs, directrices, des compétences spécifiques »
MARIE ALETH GRARD, présidente d’ATD Quart monde, relaie la parole de parents militants de l’association pour montrer la réalité vécue par trois millions d’enfants vivant sous le seuil de pauvreté. Elle donne aussi à voir leurs propositions sur l’école. FSC n°487 « Les parents ont des idées sur l’école et des propositions pour qu’elle n’oublie personne »
ROLAND GOIGOUX, professeur des Universités spécialiste de l’enseignement de la lecture, pointait, il y a 20 ans déjà, que les évaluations et leur utilisation faisaient débat. Quand une note ministérielle annonce que seul un tiers des élèves de CM2 maîtrise de manière satisfaisante les compétences attendues dans les programmes à l’oral et en compréhension en lecture, il analyse le choix de mettre en avant certains résultats plutôt que d’autres et leur utilisation alarmiste. FSC n°263 « L’évaluation des élèves en fin d’école primaire, info ou intox ? »
ÉLIANE VIENNOT, professeure des Universités de littérature, revient sur l’importance de la lutte contre les stéréotypes à l’école et dans la société notamment à travers l’usage de la langue à l’occasion de la sortie en 2017 du manifeste « Nous n’enseignerons plus que le masculin l’emporte sur le féminin ». FSC n°442 « Quand on parle au masculin, on pense masculin »
SERGE BOIMARE, psychopédagogue, apporte en 2011 son analyse et des pistes concrètes pour la classe face à la multiplication des élèves dont le comportement met en difficulté les enseignantes et enseignants au quotidien. FSC n°356 « Peur d’enseigner… peur d’apprendre »
MARIE DURU-BELLAT, sociologue, revient, en réponse à certaines critiques contre l’école suite à l’attentat contre Charlie Hebdo en 2015, sur l’importance de la pédagogie mais aussi de politiques ambitieuses pour réduire la ségrégation scolaire. FSC n°336 « La réussite n’est pas inscrite dans les gènes ou le milieu social »
JEAN-MICHEL ZAKHARTCHOUK, professeur, responsable du Centre de recherche et d’actions pédagogiques (CRAP), membre des Cahiers pédagogiques, développe les propositions du CRAP au « débat sur l’avenir de l’école » présidé par Claude Thélot. Parents, élus, membre du système éducatif étaient appelés à se réunir pour faire des propositions en vue d’une loi d’orientation en 2005. FSC n°250 « 10 propositions pour participer au grand débat »