L'infirmière et l'ingénieur
Mis à jour le 16.07.17
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Un focus PISA sur les projets de carrières scientifiques qui diffèrent sensiblement entre garçons et filles.
« Les docteurs et les infirmières viennent de Venus, les ingénieurs et les scientifiques de Mars ». C'est ainsi que l'OCDE titre de façon ironique les tableaux publiés dans le dernier Focus Pisa qui examine en détail les projets de carrières scientifiques formulés par les jeunes de quinze ans. Dans l'ensemble des pays de l'OCDE, ils ne sont qu'un jeune sur quatre à envisager de poursuivre des études scientifiques après la scolarité obligatoire. Mais la nature de ces études diffère significativement selon le sexe. Les garçons sont deux fois plus que les filles à convoiter les métiers d'ingénieur, de scientifique ou d'architecte. Ils sont 4,8 % à se projeter dans les professions liées aux technologies de l'information et de la communication contre seulement 0,4 % des filles. Celles-ci sont, en revanche, trois fois plus nombreuses que les garçons à souhaiter devenir médecins, infirmières ou intégrer une autre profession de la santé.
Singularité française
La France se signale d'une manière générale par une faible appétence de ses jeunes pour les carrières scientifiques. Seulement 5 % des garçons et 13 % des filles pour les carrières de santé, très loin des USA (8 %, 35 %) ou de la Tunisie (12 %, 28 %). Des pourcentages équivalents, quoique inversés, concernant les professions de scientifiques et d'ingénieurs (12 % des garçons, 4 % des filles).
Carences dans la formation scientifique, « plafond de verre » familial et culturel pour les filles pourtant meilleures élèves, les travers du système éducatif français sont connus. L'explosion du nombre de femmes médecins en seulement une génération montre que des évolutions rapides peuvent intervenir pour peu qu'on s'en donne les moyens.
Lire :
le focus PISA (En anglais)