L'EPS c'est pour de vrai
Mis à jour le 17.04.22
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Portrait de Sandrine Montès, CPC EPS
Sandrine Montès, conseillère pédagogique EPS à Albi (Tarn), a pour les élèves et leurs enseignant∙es l’EPS à cœur.
« Il faut se battre pour qu’il y ait de l’EPS pour de vrai », soutient Sandrine Montès, conseillère pédagogique (CPC) en éducation physique et sportive (EPS) de la circonscription d’Albi (Tarn). D’abord maîtresse d’école une dizaine d’années, elle est devenue psychologue scolaire. « J’ai ensuite perdu le goût de cette fonction de psychologue scolaire car les conditions s’étaient dégradées », souligne-t-elle. Elle travaille alors dans une classe multi-niveaux de campagne, s’investissant dans des projets pluridisciplinaires où l’EPS est centrale. C’est là que sollicitée par son inspecteur de circonscription, elle décide de devenir CPC EPS, elle qui, depuis ses débuts, a toujours accompagné ses élèves à l’Union sportive de l’enseignement du premier degré (USEP), fil rouge dans sa vie professionnelle. « J’exerce un métier multiple dans lequel on peut s’épanouir, affirme Sandrine. Je m’appuie sur mes expériences passées. CPC EPS, c’est faire un pas de côté pour accompagner les enseignants du mieux qu’on peut ».
Un travail avec de nombreux partenaires dont l’inspecteur de l’Éducation nationale, la secrétaire de circonscription et les CPC EPS des autres circonscriptions du Tarn.
Un multiplicité de missions
« Le plus difficile et en même temps ce que j’aime », dit Sandrine, « c’est la multiplicité des missions ». Comme travailler avec les partenaires pour élaborer les plannings natation et construire le projet d’apprentissage pour les deux bassins de la ville d’Albi. Former les PE du département, même si stages de deux jours et animations pédagogiques n’y suffisent pas. Avec le service des sports de la « ville rouge », Sandrine travaille à la cohérence du parcours EPS des élèves, autour d’activités de kayak, de vélo et en visant leur développement dans les écoles. Elle fait le lien entre Éducation nationale et service des sports dans la gestion des intervenants municipaux. Elle participe avec les CPC EPS à la production d’albums destinés aux enseignantes et enseignants et publiés aux éditions EPS. « Album à nager, à danser, à s’orienter, à jouer, à grandir, explique-t-elle. La dernière production est une bande dessinée sur le savoir rouler à vélo. Toujours soutenues par les directions académiques, ces publications proposent des pistes pédagogiques et didactiques. » « Mais à ces missions s’en sont ajoutées qui ne sont pas EPS, des charges de travail supplémentaires, précise Sandrine. Comme des animations pédagogiques en français et en maths, sur le travail en constellations. Comme la gestion administrative de GAIA, travail dévolu auparavant à d’autres personnels et renvoyé aux CPC et conseillers pédagogiques départementaux EPS ». La question des labels en a aussi rajouté qui nécessite un accompagnement des écoles : Génération 2024 en lien avec les Jeux Olympiques, 30 minutes d’activité physique par jour, une école/un club. « L’équipe EPS du Tarn essaye de donner du sens à ces actions, comme faire se rencontrer les sportifs de haut niveau pour qu’ils racontent leurs parcours avec les élèves des écoles qu’ils ont fréquentées ou parrainent une action USEP ». Avec pour Sandrine toujours le même cap. « Je suis retournée en classe pour voir des élèves en train d’apprendre. CPC, c’est être enseignant. La boussole, ce sont les élèves. »