Exclusion sociale
Mis à jour le 31.01.25
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Enquête sur des paroles préoccupantes
Les privations, le déficit de protection ou le sentiment de rejet social sont les trois composantes du sujet qui a guidé la sixième consultation d’UNICEF-France auprès de plus de 20 000 enfants, adolescentes et adolescents de 6 à 18 ans.
Les réponses témoignent d’inégalités et de processus d’exclusion cumulatifs alarmants. Ainsi, 16,2% sont en situation de privation matérielle et près d’un enfant sur quatre ne mange pas trois repas par jour. Plus d’un quart d’entre eux sont confrontés à des privations dans l’accès aux savoirs et deux tiers ne pratiquent pas d’activités culturelles…Mises en regard avec les écarts aux normes sociales attendues, ces privations, souvent cumulées, engendrent un sentiment de dévalorisation, de déni de reconnaissance, nourrissant les processus de mise à l’écart. De plus, elles sont le plus souvent associées à des manques de protection aggravant les vulnérabilités.
“UN SENTIMENT DE DÉVALORISATION, DE DÉNI DE RECONNAISSANCE, NOURRISSANT LES PROCESSUS DE MISE À L’ÉCART.”
La consultation met en lumière les données alarmantes des violences faites aux enfants, dont 30% ont déjà été victimes de violences physiques ou sexuelles par d’autres enfants et un sur dix de la part d’adultes. Par ailleurs, presque 65% des enfants sont angoissés de ne pas réussir à l’école et près de la moitié déclarent qu’il leur arrive de ne pas vouloir y aller, ne trouvant pas leur place dans le système scolaire. Plus largement, 11% sont confrontés à au moins trois formes de rejet social. Un rejet qui varie selon la situation familiale, le logement et le lieu de résidence : les enfants en famille monoparentale, vivant hors du foyer familial ou en quartiers prioritaires sont nettement surexposés à l’exclusion sociale.