En transition
Mis à jour le 30.08.22
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De l’éducation au développement durable à la transition écologique
De l’éducation au développement durable à la transition écologique, le prescrit scolaire s’ancre dans l’interdisciplinarité à défaut de faire le quotidien des élèves.
Le développement durable qui, selon les Nations Unies, « répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » fait sa rentrée scolaire en 2004. Jusqu’en 2011, trois circulaires installent l’interdisciplinarité de l’éducation au développement durable (EDD) pour la généraliser, sans y parvenir. Accrochée aux branches des seules sciences et histoire-géo, coupée de l’éducation morale et civique et absente du cycle 2, l’EDD des programmes 2008 peine, en effet, à devenir le quotidien d’élèves engagés. Plus ambitieux, les programmes 2015 les invitent à « prendre des responsabilités », dès le cycle 2 et à « imaginer des alternatives ». Cette démarche prospective prend pour objet des problématiques sociales comme la maîtrise des ressources, la végétalisation urbaine ou le développement des mobilités douces. En 2019, actions et mobilisations de la jeunesse pour le climat réveillent en sursaut un ministère de l’Éducation nationale qui, l’année précédente, ajustait les programmes de l’élémentaire en ignorant l’EDD. Cette dernière « phase de généralisation » inclut les concepts de « crise climatique » et de « transition écologique » dans le prescrit du primaire. Visant l’engagement personnel pour l’environnement et la biodiversité et la transformation des écoles en lieux d’exemplarité, l’État s’en remet, cependant, à la bonne volonté des collectivités territoriales. Plutôt limitée au cycle 3, la livraison 2020 de l’EDD se donne comme horizon la prise de conscience écologique, la culture de l’engagement fondée sur une pensée critique… Sans accompagnement, ni formation, suffira-t-elle à faire entrer écoles et élèves en transition ?