Écrire avec la maîtresse…

Mis à jour le 17.11.21

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Reportage à l'école Marca de Pau où les PS construisent leurs premiers écrits.

À l’école Marca de Pau, les PS construisent leurs premiers écrits par une dictée à l’adulte.

« Vous allez me dire où vous aviez posé monsieur Hippo et je vais écrire ce que vous me dites dans le carnet pour les parents », explique Stéphanie Carricart, enseignante-formatrice en petite section à l’école maternelle Marca à Pau, dans les Pyrénées Atlantiques. M. Hippo, c’est la mascotte de la classe que les enfants ont pris en photo dans différents espaces de l’école les premiers jours. Un moyen de leur faire découvrir ce nouveau lieu que Stéphanie reprend pour travailler le langage et l’écrit, sous forme de dictée à l’adulte. Dans un premier temps, les quatre élèves en atelier découvrent la photo, verbalisent les endroits choisis. Un sacré défi pour ces enfants de trois ans qui n’ont que quelques jours d’école. La référence à un moment vécu et la fierté de travailler sur des photos prises eux-mêmes suscitent des prises de paroles spontanées. L’enseignante relance également par des questions, geste professionnel classique qui permet à Albane de préciser : « M. Hippo est sur la table de la cantine ». Mais, c’est aussi l’hétérogénéité du petit groupe qui permet d’enrichir la production orale préalable. Ainsi, quand Liam ne connaît pas le terme de « poutre », c’est Côme qui lui souffle le mot. 

Rituel et progressif

Dans un second temps, un par un, Albane, Côme, Liam et Rinjani viennent dire où ils avaient placé le petit hippopotame de chiffon. L’enseignante reformule, fait répéter, enrichit éventuellement. « M. Hippo fait de l’escalade », exprime Rinjani. La maîtresse valide tout en précisant : « On peut dire aussi qu’il escalade ou qu’il grimpe. » Elle écrit la phrase dictée sous la photo, devant l’enfant tout en la répétant et en pointant mot par mot. Au final, il n’aura pas fallu plus de vingt minutes pour remplir les quatre « cahiers d’écrivains », ce qui permet de ne pas saturer le temps d’attention de ces jeunes élèves, ni de celui en autonomie des autres camarades. Parfois, lorsque le langage est plus rare, selon la période de l’année et la progression de l’enfant, l’enseignante écrit juste le mot ou reformule elle-même en phrase simple. Tous les quinze jours, une photo est collée sur le cahier engendrant une nouvelle production de texte. « Je m’appuie d’abord sur des univers de classes tels que les séances d’EPS ou d’arts visuels, affirme Stéphanie. Le fonctionnement reste le même sur une grande partie de l’année, ce qui permet aux élèves d’assimiler les attendus et les particularités de ces phrases écrites. » La production s’étoffe au fil de l’année. Cela permet l’introduction en fin d’année de dictées à l’adulte collectives, en groupe restreint, sur le modèle de « la grande histoire » de Mireille Brigaudiot. Le carnet d’écrivain suivra les enfants en MS et GS où l’écriture tâtonnée viendra compléter cette première approche de l’écrit pour travailler l’encodage. En attendant cette étape, les élèves auront écrit régulièrement dès leur première année d’école et sans tenir un crayon !

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