Des écrans dès 3 ans
Mis à jour le 29.08.25
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Un état des lieux de l’usage des écrans par les enfants de 3 à 4 ans
Ordinateur, smartphone, télévision, console de jeu... près de la moitié des enfants scolarisés en petite section ont accès à au moins un écran qui leur est dédié à la maison et 15% possèdent leur propre tablette. Une étude de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) parue en juin dernier dresse notamment un état des lieux de l’usage des écrans par les enfants de 3 à 4 ans et révèle la place préoccupante qu’occupe le numérique domestique. Ainsi, 75% d’entre eux regardent ou jouent régulièrement sur les écrans, principalement en dehors des jours d’école, c’est-à-dire le mercredi, le week-end et pendant les vacances.
DISPARITÉS DE PRATIQUES
Selon cette étude, les enfants de cadres ou de chef·fes d’entreprise regardent moins les écrans les jours d’école (26%) que ceux d’ouvrier·ères non qualifié·es (43%). Ces différents usages du numérique s’avèrent, en effet, étroitement liés aux caractéristiques socioéconomiques et démographiques des familles. En particulier, la pratique régulière du jeu est trois fois plus fréquente dans les familles au revenu inférieur à 1 600 € que pour celles au revenu atteignant 4 000 € et plus. Mais le critère le plus déterminant s’avère être le diplôme de la mère : lorsqu’elle est diplômée à bac+4 ou plus, les enfants jouent six fois moins régulièrement que ceux dont la mère est sans diplôme.
“PRÈS DE LA MOITIÉ DES ENFANTS SCOLARISÉS EN PETITE SECTION ONT ACCÈS À AU MOINS UN ÉCRAN”
De même, 30% d’entre eux possèdent une tablette contre 6% pour les premiers. « Les parents diplômés se distinguent par une stratégie éducative de maintien des écrans à distance », selon la Depp. Elle avance également que l’utilisation plus fréquente des écrans dans les familles défavorisées « peut combler un manque d’exposition à certaines technologies dans l’environnement professionnel des parents, leur permettant d’accéder à l’information, aux connaissances et à la culture numérique ». Par ailleurs, les enfants inscrits à des activités culturelles, sportives et artistiques, notamment les jours d’école sont moins exposés aux écrans. Enfin, il est à noter qu’aucune différence significative n’est apparue entre les filles et les garçons.
