Crèches, un accueil exsangue

Mis à jour le 29.11.24

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La sortie du livre « Les Ogres », la nécessité d'un service public de la petite enfance

Suite aux révélations du livre de Victor Castanet « Les Ogres » sur les dérives des crèches privées, le Sénat a lancé une enquête sur le contrôle de ces établissements.

Depuis 2022 et le décès d’une fillette dans un des nombreux établissements du premier gestionnaire indépendant français de crèches « People&Baby », plusieurs ouvrages, enquêtes et rap-ports se sont succédés, révélant des conditions d’accueil déplorables. En France, 50% des crèches sont publiques, 23% associatives et 27% privées. Dans son livre-enquête « Les Ogres », paru le 18 septembre, l’auteur questionne la privatisation des crèches. Il dévoile la « voracité » de ces groupes privés que la soif de rentabilité pousse à des dérives allant jusqu’à la maltraitance des enfants et des employées : rationnement des couches et de la nourriture, politique de sur-occupation, non-respect des ratios d’encadrement, épuisement des professionnelles sous-payées. Le journaliste dénonce aussi des méthodes d’entrepreneurs peu scrupuleux profitant de subventions publiques pour s’enrichir : « pratiques commerciales trompeuses, clauses contractuelles abusives, montages immobiliers, non-paiement des fournisseurs... » et l’inaction des pouvoirs publics malgré une multitude d’alertes.

LA NÉCESSITÉ D’UN SERVICE PUBLIC

Le secteur de la petite enfance fait face à une pénurie alarmante du nombre de places avec seulement une place pour deux enfants et de personnels avec 10 000 postes vacants en 2024. Les conditions d’accueil indigentes qui en découlent et les récents scandales imposent une remise à plat du système en prenant en compte les recommandations du rapport de l’Inspection générale des affaires sociales de 2023 : réforme du système de financement du secteur, amélioration du taux d’encadrement et meilleure rémunération des personnels. Pour ce faire, cette refonte doit s’inscrire dans une politique de gestion exclusivement publique de la petite enfance. Le collectif « Pas de bébés à la consigne » dont fait partie la FSU-SNUipp s’est mobilisé le 19 novembre sur ces questions de salaires, d’emploi, de qualité d’accueil et de service public.

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