Cause commune

Mis à jour le 18.03.20

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A Château Gaillard (69) : pour « faire école » ils pensent l’école avant la classe

Il suffit d’assister à un repas du midi dans la salle des maîtresses (majoritaires) de l’école Château Gaillard située sur un quartier REP de Villeurbanne dans le Rhône pour se rendre compte que le climat y est non seulement apaisé mais aussi très coopératif. La recette ? Du commun, rien que du commun, ou presque. Ce midi, l’objet de la discussion : les derniers préparatifs des ateliers du rallye-mathématiques de l’après-midi, organisé une fois par période pour toute l’école. Et au-delà des aspects matériels c’est sur la didactique des situations problèmes proposées aux élèves que portent les échanges. Les difficultés de chacun se mettent sur la table et l’équipe de cette grosse école de 17 classes et 24 enseignants et enseignantes constitue un véritable réservoir d’aide et d’entraide pour permettre du dépassement pédagogique. « En début d’année on s’organise un week-end ludique et festif sur un lieu d’hébergement collectif », raconte Guillaume Ovize, directeur de l’école. « Une manière d’apprendre à se connaître pour mieux travailler ensemble », explique-t-il. « Dans notre école, il n’y a pas de prime à l’ancienneté quand on constitue les classes », ajoute-t-il. « La réflexion se situe d’abord à l’échelle de l’école avant de se préoccuper de sa classe ».

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Des règles identiques

Il en est de même pour la gestion des règles de vie de l’école. Communes à toutes les classes et même aux temps périscolaires, elles ont fait l’objet de décisions collectives pour harmoniser les modalités de dépassement des erreurs ou les réparations demandées en fonction des transgressions. Un modus operandi qui a été reproduit pour trouver des solutions aux élèves « hors cadre » et qui a permis d’élaborer une caisse commune de matériel adaptée. Un système de « messages clairs » et de ceintures de comportement à l’échelle de l’école vient également cadrer les droits des élèves. Deux temps de récréation, permettant de mieux répartir les élèves ainsi que la création d’espaces de jeux réservés ont aussi été pensés pour apaiser la pause matinale. « Ici, on ne parle pas de Tes élèves mais de Nos élèves », insistent Guillaume Aubert et Raphaël Pré, enseignants en cycle 3. Dans les cinq classes de CM1-CM2, des outils communs existent et les temps de décloisonnements disciplinaires sont utilisés à leur maximum. « Au cycle 2, on a des outils mathématiques et des affichages communs, ça permet de donner des repères en harmonisant les références », explique Cécile Branquart, une des maîtresses de CP. Du commun toujours, a amené l’équipe à ne pas demander aux familles de liste de matériel, mais une petite somme. Elle permet d’acheter en grosses quantités stylos, feutres, cahiers et autres classeurs. « Un choix qui oblige à parler pédagogie, constate le directeur, et qui a permis de penser certains outils, comme le cahier d’anglais, sur l’ensemble de la scolarité ». Ce projet, l’équipe n’hésite pas à le partager avec les parents, notamment lors de trois créneaux de deux semaines dans l’année où ils peuvent venir dans les classes. Une autre manière de « faire école » aussi avec les familles.

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