(Bio)diversité des écoles
Mis à jour le 25.11.19
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L'écologie a mis du temps à trouver leur place dans les programmes scolaires.
C’est en 1977 qu’une - petite - place est accordée dans les programmes scolaires à « l’éducation en matière d’environnement » (EE) car « la dégradation de son milieu de vie pose à l’homme des problèmes de choix déterminants pour son avenir », disaient les textes. Cette préoccupation fait écho à celle, politique et sociale, qui émerge dans le pays. En effet, six ans auparavant, a été créé le premier ministère de l’Environnement. C’est en 2004 que l’EE se transforme en EDD, éducation au développement durable : « un développement qui réponde aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs », précise la circulaire. Nombre de spécialistes comme l’universitaire Patrick Matagne* critiquent ce changement de terme : « il s’agit de sauver non pas la planète mais le modèle économique », productiviste, en le rendant juste plus vertueux. Les programmes de 2008 appliquent cette logique mais en peu de mots, concentrant les apprentissages sur le seul cycle 3, en sciences et histoire-géo. Il faut attendre les programmes de 2015 pour que les questions écologiques gagnent en importance. Les trois cycles sont désormais concernés, de façon transversale, mais aussi en sciences et en géographie. Le développement durable y est présenté comme un « impératif », support d’une réflexion des élèves pour « imaginer des alternatives ». Le lien est établi avec l’éducation morale et civique et la « prise de responsabilité » des élèves. Apparaissent les notions de biodiversité, de changement climatique... Les recommandations du ministre à la rentrée n’apportent donc pas grand-chose (lire p. 15). Après l’EE et l’EDD, à quand la saison de l’ÉTÉ (éducation à la transition écologique) ?
* in Éducation et socialisation n° 33.
