Argentine : la fonction publique décimée
Mis à jour le 30.08.24
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Le gouvernement d'extrème droite argentin attaque la fonction publique
À la tête de l’État argentin depuis décembre 2023, Javier Milei vient de lancer une 3e vague de licenciements de fonctionnaires et de nommer le 5 juillet dernier un ministre de la dérégulation et de la transformation de l’État. Fin mai, selon le syndicat des travailleurs de l’État (ATE), l'administration nationale publique avait déjà perdu plus de 25 000 emplois sur les 70 000 suppressions annoncées par le président en mars.
La méthode violente a été la même dans tous les ministères et organismes d’État : non renouvellement ou annulation de contrats temporaires, travail en présentiel obligatoire, audits pour identifier et se débarrasser des contrats précaires, dégradation des ambiances de travail et plan de départs volontaires. La culture, la santé, les droits humains sont particulièrement touchés. 85% des personnels employés au ministère des femmes, genres et diversités ont été licenciés. L’objectif du dirigeant ultra-libéral, dont les pouvoirs ont été récemment élargis, est maintenant de s’attaquer aux contrats pérennes et de fermer des dizaines d’organismes publics. Un démantèlement de la fonction publique qui désorganise la société et précipite dans la pauvreté plus de la moitié de la population.