Alain Serres : Un coffret de poèmes à suspendre, c’est sérieux ?
Mis à jour le 22.05.19
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Un entretien avec Alain Serres, fondateur et éditeur des éditions Rue du monde
Alain Serres est fondateur et éditeur des éditions Rue du monde
Un coffret de poèmes à suspendre, c’est sérieux ?
Charles Cros suspendait bien un hareng saur – sec, sec, sec, au bout d'une ficelle – longue, longue, longue pour en faire un poème que les enfants aiment toujours apprendre ! Accrocher de la poésie en classe, entre deux arbres ou à la cantine, ça aère notre décor. C'est de l'étonnement et du partage, deux visages clés de la poésie. On espère donc que ce coffret donnera envie d'alimenter un tableau à poèmes qui change tous les lundis, de faire une expo express pour les autres classes ou bien d'inventer des textes au verso des images … Derrière un poème, il s'en cache beaucoup d'autres.
Comment choisit-on des poèmes pour les enfants ?
On plonge dans ce fabuleux trésor poétique que les humains ont produit partout et depuis toujours. Et là, on fuit tout ce qui singe l'enfance, la limite à des sourires mièvres ou à quelques mots-nuggets que les enfants seraient censés aimer. On cherche plutôt cet esprit d'enfance qui ne nous quitte, en vérité, jamais. Alors on peut ramener des perles qui font briller, au même instant, les yeux des nouveaux et des anciens enfants.
Poésie et école, c’est compatible ?
C’est une nécessité absolue si l'on aspire à une société attentive à la fragilité de chacun, à la richesse de tous, à la planète… Rêvons un peu : et si l'objet même de l'école était de faire en sorte que les enfants, devenus contrôleur des impôts, agricultrice ou ingénieur puissent, tous, à égalité, avoir envie de lire de la poésie ?!
