40 ans d’histoire
Mis à jour le 08.12.20
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La fonction a atteint son âge de maturité mais toujours pas de reconnaissance d'un vrai métier
C’est dans les années 80 qu’apparaissent les premières (car souvent féminines) _ auxiliaires d’intégration scolaire (AIS) ainsi qu’on les a d’abord appelées. Recrutées à l’initiative de parents ou de militants soucieux de favoriser l’ouverture de l’école à l’accueil d’enfants handicapés et de proposer un appui pour faciliter la réussite de leur parcours de scolarisation, les AIS sont embauchées en contrat emploi solidarité au sein d’associations ou, parfois même, rétribuées directement par les familles. Dans le prolongement, des associations de parents d’enfants handicapés mettent en place des services d’AIS afin de faciliter la gestion et la médiation avec les établissements d’accueil. En janvier 2003, Luc Ferry, ministre de l’Éducation nationale annonce un recrutement d’AVS qui fait porter leur nombre à près de 6 000 mais sous statut d’assistant d’éducation.
L’histoire de la fonction se poursuit au gré des grandes lois sur le handicap comme celles de 2005 sur l’accessibilité ou encore de 2013 avec le développement de la notion d’école inclusive mais également bien souvent au gré des dispositifs d’emplois aidés (EVS, CAUE…). Ce qui est récurrent, c’est que chaque mandature a fait réaliser des rapports sur le sujet et que la promesse de création d’un statut et d’un vrai métier n’a pour l’instant jamais été tenue. En 2013, le rapport Komitès met en avant la nécessaire création d’un diplôme et d’un statut qui aboutira en 2014 à la création du « statut » d’AESH, qui ne permet en rien de résoudre les problèmes de précarité et de bas salaire de ces missions. Alors que les AESH sont près de 100 000 aujourd’hui dans les écoles, il reste encore à obtenir un statut réel, une vraie formation, un salaire digne de ce nom pour un véritable déroulement de carrière au sein de l’Éducation nationale. Bref, un vrai métier.
