Vacciner, protéger, remplacer, tester, alléger…

Mis à jour le 19.03.21

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Alors qu'un troisième confinement s'impose sur 16 départements, plusieurs données montrent le rôle de l’école dans la diffusion de l’épidémie. Si la crise sanitaire a mis en lumière la nécessité de maintenir les écoles ouvertes , pour le SNUipp-FSU ce maintien ne peut se faire sans protection supplémentaire telle que la vaccination des personnels, des tests ciblés ou des moyens de remplacement... Afin de ne pas mettre en péril la continuité du service public d'éducation et à ne pas contribuer à une aggravation de la circulation épidémique, il appelle le gouvernement à prendre des mesures fortes.

Communiqué de presse du SNUipp-FSU

Vacciner, protéger, remplacer, sécuriser, tester, alléger…

Les nouvelles mesures sanitaires ignorent totalement le rôle de l’école dans la diffusion de l’épidémie, pourtant reconnu par les scientifiques. Alors que des confinements sont mis en place dans 16 départements, les écoles restent ouvertes sans protection supplémentaire, quel que soit le taux d’incidence du département.

Sans priorité de vaccination pour les personnels alors qu’ils exercent toute la journée au plus près des élèves, par ailleurs sans masques à la cantine et en maternelle. Pourtant l’accès prioritaire au vaccin pour l’ensemble des personnels des écoles permettrait la poursuite du service public d’éducation, indispensable aux élèves comme à leurs familles, tout en protégeant l’ensemble de la société.
Sans retour à la règle commune pour la définition des cas contacts ni à la règle protectrice de fermeture de classe dès le premier cas positif identifié.
Sans remplacement en cas d’absence ce qui conduit à une répartition des élèves dans les autres classes et donc à du brassage.
Sans masques chirurgicaux distribués gratuitement quotidiennement aux élèves et aux personnels.
Sans tests salivaires systématisés ne serait-ce qu’à l’échelle d’une école dès lors qu’un cas positif est détecté.
Sans aucune réflexion sur un allégement des effectifs pour respecter l’ensemble des gestes barrières dont la distanciation physique.
Sans avancée sur l’aération des locaux avec l’installation de capteurs CO2.

Les personnels n’en peuvent plus de devoir répondre tous les jours au défi de la continuité pédagogique dans un cadre sécure impossible à mettre en œuvre.
Les directrices et directeurs d’école suppléent même une administration incapable d’anticipation dans la campagne de tests salivaires.

Les dernières données incitent pourtant à agir. La semaine de retour à l’école des 3 zones de vacances a vu un nombre de cas positifs ayant fréquenté un milieu scolaire à un niveau jamais atteint comme l’indique le bilan hebdomadaire de SPF. Le variant anglais plus contagieux et plus dangereux a été majoritaire tout d’abord chez les plus jeunes. Cela se répercute également dans les chiffres de cette semaine, pourtant minorés, du ministère : + 68% de cas parmi les élèves, + 64% pour les personnels, + 242% de fermetures de classes... Et rien… Aucune mesure annoncée.

Vaccination des personnels, cas contacts, règle de fermeture de classes, tests salivaires, allégement des effectifs, aération, masques chirurgicaux… le gouvernement doit prendre des mesures fortes et protectrices pour permettre le maintien des écoles ouvertes sans qu’elles contribuent à une aggravation de la circulation épidémique.

De toute urgence, tous les personnels doivent pouvoir être vaccinés, et ce le plus rapidement possible, afin de ne pas mettre en péril la continuité du service public d'éducation et de permettre à tous les élèves de poursuivre leurs apprentissages en présentiel. Le SNUipp-FSU s’adresse solennellement au premier ministre pour l'exiger.