Une quatrième zone pour les vacances de printemps ?

Mis à jour le 25.09.17

min de lecture

La semaine du 7 au 11 mai prochain constituera un véritable gruyère pédagogique. Des académies cherchent des solutions en dehors de tout cadre national.

Le cumul d’une journée de commémoration et d’une fête religieuse lors de la semaine du 7 au 11 mai 2018 aboutira à un véritable gruyère scolaire conduisant les élèves sur le chemin de l’école un jour sur deux. Les écoles à quatre jours verront même un long week-end se mettre en place au milieu de la semaine. Pas de quoi permettre et attendre beaucoup d’attention de la part de tous les écoliers lors de cette dernière période déjà bien délicate sur ce plan. 
Une situation que le SNUipp-FSU avait pointé l’an dernier lorsque le Conseil supérieur de l’éducation avait décidé de travailler sur les calendriers scolaires. Mais les intérêts des stations de ski avaient primé et le maintien de trois zones de vacances mordant le moins possible sur le mois de mai s’était imposé.

NEIGE1

Les recteurs à la manoeuvre

Alors que la zone B sortira de quinze jours de vacances, l'académie d'Orléans-Tours, percevant le ridicule de la situation a déjà modifié son calendrier scolaire en reprenant deux jours sur la première semaine de vacances et déplaçant la fin des vacances de printemps sur la « semaine gruyère ». D’autres académie de la zone B s‘interrogent car il est maintenant dans les prérogatives du recteur de proposer des modifications du calendrier scolaire. C’est donc bien en l’absence d’un cadrage national, la mise en place d’une quatrième zone de vacances. 

Mais c'est surtout une fois de plus la prédominance de l'industrie du tourisme et de la neige qui pèse sur les choix du calendrier des vacances scolaires. Un calendrier qui conduit chaque année une zone à vivre une longue période tunnel de 11 à 13 semaines de classe entre les vacances de printemps et celles d'été. Ce trop long trimestre engendre de la fatigue chez les élèves dans les écoles primaires avec un désengagement souvent remarqué par les équipes. 

La mise en place d'un calendrier avec deux zones de vacances et une semaine en commun permettrait d'éviter de tels déséquilibres. Mais une fois de plus la prise en compte des rythmes chronobiologiques favorisant les apprentissages des élèves n'est pas la priorité.