Salaires : très loin du compte
Mis à jour le 14.01.20
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C’est en pleine mobilisation sur la question des retraites que les représentants de la FSU dont ceux du SNUipp ont été reçus par la rue de Grenelle. Une annonce confirmée d’une enveloppe de 500 millions d’euros pour 2021, mais qui reste mal définie pour l’heure.
500 millions ce serait pour 2021, et « le début d’un processus cumulatif sur plusieurs années », a annoncé Jean-Michel Blanquer lors de sa rencontre avec la FSU, lundi 13 janvier en fin d'après-midi.
Si cette somme annoncée semble être un engagement ferme, elle n’annonce rien des suites ni mêmes de la répartition de cette enveloppe. Rapportée au million d’enseignants, elle représente une quarantaine d’euros par mois d’augmentation. « Aussi il est fort à craindre, comme l’a laissé entendre le ministre que tout le monde ne soit pas concerné et que cette mesure ne vise qu’à tenter de palier les conséquences de la réforme des retraites par points, notamment pour les générations nées à partir de 1975 », s’inquiète Benoit Teste, secrétaire général de la FSU, dans un entretien accordé au Café pédagogique.
Pas pour tout le monde ?
Difficile pourtant de concevoir qu’une augmentation salariale pourrait ne pas concerner qu’une partie des enseignants et enseignantes alors même que le déclassement salarial de toute la profession n’est plus à démontrer.
Pour l’heure, aucune précision n’a été donnée sur les modalités d’utilisation de cette enveloppe. Points d’indice, primes, indemnités, rien ne semble arrêté, même si le ministre a évoqué la possibilité d’une augmentation de l’ISOE et de l’ISAE.
Enfin, cerise sur le gâteau, le ministre a évoqué, comme cela avait déjà été fait par voie de presse, qu’il travaillait à revoir les missions des personnels notamment sur le suivi et l’orientation des élèves… Un accroissement des tâches en contrepartie d’une augmentation salariale ? Introduction d’une rémunération au mérite en fonction des missions prises ? Toutes ces questions ne sont pas réglées, comme ne l’est pas non plus la nécessaire revalorisation dont doit urgemment bénéficier l’ensemble des personnels des écoles.
Quoi qu’il en soit, cette première prise en compte - aussi minime soit-elle - de la situation particulière des personnels enseignants est à mettre au crédit des mobilisations de ces dernières semaines. Des mobilisations qui se poursuivent toute cette semaine pour que le projet de réforme des retraites soit retiré.