Rencontre au ministère

Mis à jour le 16.10.19

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Les secrétaires généraux du SNUipp—FSU ont été reçus à leur demande par le ministre, lundi 14 octobre après-midi. Au programme les conditions de travail en général et plus particulièrement la question de la direction et du fonctionnement de l’école.

Les représentants du syndicat ont porté la voix de la profession qui s’est exprimée fortement le 3 octobre dernier dans les différentes mobilisations suite au décès de Christine Renon. Les co-secrétaires généraux du SNUipp-FSU ont rappelé l’urgence d’agir sur la question de la direction et du fonctionnement de l’école avec l’octroi de temps de décharges, d’une aide au fonctionnement de l’école et la possibilité de prendre de suite 15 mesures d’urgence. La discussion a également porté sur les nécessaires améliorations du métier pour l’ensemble des enseignantes et des enseignants qui sont également soumis à des injonctions et des pressions administratives en tous genre.

Les réponses du ministre 

Si le ministre s’est montré particulièrement désireux d’aplanir les divergences, il a aussi nié, contre l’évidence, toute volonté d’imposer, de prescrire ou de mener une politique verticaliste, sur les méthodes pédagogiques notamment.

Sur la direction, il reconnaît quelque chose de précieux autour du travail en équipe dans le système actuel, mais souhaite donner un « pouvoir de direction » ainsi qu’une meilleure « charpente juridique/administrative » à l’école tout en affirmant n’avoir pas de projet préétabli. Pour autant, il formule des hypothèses d’architecture modulaire avec un regroupement pour les petites écoles et d’autres possibles pour les plus importantes, avec notamment une référence aux travaux parlementaires de Cécile Rilhac.
Sur ce sujet le ministère envisage un travail « intensif » jusqu’en décembre pour aboutir à des propositions mises en œuvre dès la rentrée prochaine. Celui-ci va partir d’un questionnaire à destination des directeurs et directrices qui sera soumis aux organisations syndicales, puis de temps d’échanges dans les départements pour étudier diverses propositions.
D’ores et déjà, il envisage de faire de premières annonces au retour des vacances d’automne en intégrant des mesures que nous avons proposées.

Cette période, avec toute l’émotion et la colère qui se sont manifestées remet sur la place publique la question de la direction et du fonctionnement de l’école. Plus largement les conditions de travail dans les écoles doivent trouver des réponses urgentes mais également sur le long terme. Le SNUipp-FSU propose à la profession de se mobiliser dans chaque département le 6 novembre prochain, jour du CHSCT ministériel spécial suite au suicide de Christine Renon, pour permettre de faire entendre la voix de tous les personnels.