Recrutement, la crise va continuer

Mis à jour le 04.01.23

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9885 postes seront à pourvoir aux différents concours pour devenir professeur des écoles.. Pour faire le plein et ne pas perdre de postes faute de candidat·es, il faut une autre politique que celle menée actuellement : répondre à la crise d’attractivité des métiers de l’enseignement nécessite des engagements forts, notamment du point de vue salarial.

9985 sont ouverts aux différents Concours de Recrutement de Professeurs des Ecoles (CRPE) lors de la session 2023, soit seulement 3 de moins qu’en 2022.
Le nombre d’inscrites et d’inscrits aux CRPE externes, internes et 3ème concours a, quant à lui, été dévoilé par le ministère le 13 décembre dernier. Il est de 61 561 candidat·es, soit une hausse de 10,2 % par rapport à 2022. Cependant, la perte de 45 % des inscriptions entre 2021 et 2022 rend cette augmentation très relative. C’est pour éviter des chiffres trop mauvais que le ministère s’est ainsi vu contraint d’allonger de deux semaines la période d’inscription. Le manque de candidat·es au CRPE l’année passée n’était donc pas uniquement dû au recul de la place du concours en fin de M2.

Comme chaque année, c’est néanmoins le nombre de présent·es aux épreuves d’admissibilité qui sera l’élément déterminant. A la session de 2022, seul·es 32,65 % des inscrit·es étaient présent·es ce taux était même tombé à 30,7 % en 2021.

Une crise structurelle et non conjoncturelle

Ces chiffres confirment une crise structurelle d’attractivité du métier . Les récentes annonces d’un recrutement au-dessus des 2000 euros/mois, si elles vont dans le bon sens, ne répondent pas suffisamment au déclassement salarial sur l’ensemble de la carrière ainsi qu’à la dégradation des conditions de travail. Le recrutement de contractuel·les, les job dating ont bien montré leurs limites : les remplacements manquent sur le terrain, l’enseignement spécialisé reste décimé…

Il est urgent de changer de politique éducative et salariale pour redonner à l’école les moyens de fonctionner normalement et de remplir à nouveau ses missions de service public et d’émancipation des élèves.