Poursuivre la mobilisation mercredi 29 janvier

Mis à jour le 27.01.20

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Les retraites aux flambeaux de jeudi soir dernier et la journée de grève et de manifestation de vendredi 24 ont montré la détermination et l’ardeur des opposants au projet de loi d’une retraite par points. Les enseignantes et les enseignants des écoles étaient à nouveau bien mobilisés avec 40% d’entre eux qui ont cessé le travail ce jour-là.

Cette détermination dans la lutte par des actions multiples menées depuis le 5 décembre dernier vient de trouver un écho particulier dans l’avis que vient de rendre le conseil d’État sur le projet de loi de retraite par points.

Un avis du conseil d’État

Dans un arrêt, rendu public samedi, les sages du palais royal se sont montrés très critiques vis-à-vis du projet de réforme des retraites en commençant par dénoncer le fait de n'avoir disposé que de trois semaines pour étudier le texte sur la forme. Parmi les nombreuses difficultés juridiques soulevées, la non-constitutionnalité d’un paragraphe spécifique sur la sécurisation des pensions pour les seuls enseignants et enseignantes. 

La plus haute juridiction française a également pointé de nombreuses incertitudes sur la sécurisation financière de la réforme et a prédit que la discussion parlementaire prendrait plus de temps que prévu dans le calendrier. Dans son avis il enjoint le gouvernement à davantage de clarté sur ce qu'il en est du droit et du montant de la pension des futur·es retraitées. « Il y a dans le système actuel une lisibilité prévisionnelle qu'on ne retrouve pas dans le nouveau système proposé », précise le texte.  Une évidence qui se retrouve bien dans l'incapacité du gouvernement lui-même à fournir des scénarios stabilisés de calcul de pension. 

Autant dire que cet avis vient comme une grosse épine dans les bottes du gouvernement. Pour autant il maintient sa rédaction initiale dans le projet de loi, d’une revalorisation des enseignantes et des enseignants. C'est donc de manière purement symbolique et illusoire qu'il conserve l'écriture de cet engagement, qu’il sait désormais contraire à la constitution. Tout ceci renforce la détermination des personnels à se mobiliser pour obtenir le retrait de ce projet de loi qui dégraderait considérablement le niveau des pensions.

Mobilisation le 29 janvier

Aussi Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF appellent à faire du mercredi 29 janvier, veille de la conférence de financement, une journée massive de grève et de manifestations interprofessionnelles et intergénérationnelles. Elles appellent à poursuivre le renforcement et l’élargissement de la mobilisation en multipliant les initiatives les jeudi et vendredi qui suivent notamment avec des retraites aux flambeaux, des dépôts d’outils de travail, des assemblées générales, des initiatives en direction de la population.