Point sanitaire du 07 mai
Mis à jour le 10.05.21
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Après deux semaines de reprise de l’école, les chiffres montrent que, si la situation sanitaire s’est améliorée, le virus est encore bien présent dans les écoles. Le manque d’anticipation pour sécuriser les écoles est criant, laissant ainsi la gestion de la crise aux équipes sur le terrain. Le ministère se doit d’apporter de véritables réponses en recrutant des remplaçant-es, en rendant enfin effective la priorité de vaccination des personnels, en finançant l’achat par les collectivités locales de capteurs de CO2...
Le taux d’incidence des élèves de 3 à 10 ans a baissé suite aux trois semaines de fermeture des écoles. Celui des 6-10 ans est ainsi passé de 365 à 210 et s’est stabilisé à 192 suite à la première semaine de retour à l’école. Celui des 3-5 ans a également baissé durant ces 3 semaines de 147 à 90 puis a légèrement augmenté à 97 suite à la première semaine de classe et la hausse du nombre de tests, notamment salivaires, réalisés par ces enfants.
Le nombre de fermetures de classes a très fortement augmenté au cours de cette semaine, passant de 1118 recensées la première semaine à 4992 pour celle-ci. Au vu de la circulation du virus toujours intense sur le territoire, la règle de fermeture dès le premier cas de Covid appliquée est nécessaire, malgré ces conséquences, car elle permet de prévenir la propagation de contamination dans les écoles. Cette règle de protection doit durer tant que durera l’épidémie pour permettre d’y venir à bout et non pas être remise en cause à la fin du mois comme le laisse entendre le ministre.
La prévention par le biais de campagne de tests massives et régulières doit également s’amplifier. Seulement 207 554 tests ont ainsi été réalisés lors de la semaine de rentrée. Un nombre en recul par rapport aux 245 000 réalisés avant la coupure. Pour amplifier cette nécessaire détection du virus, le ministère doit démultiplier le nombre de tests proposés et ouvrir les possibilités d’autotests à tous les élèves, et dès le primaire comme le permet l’autorisation de la Haute autorité de santé qui valide une préconisation du conseil scientifique.
Les données essentielles
▶ Le SNUipp-FSU livre son analyse de la situation sanitaire dans les écoles à partir des données communiquées par le ministère de l’Education nationale et les académies dans leurs points de situation hebdomadaires, sur leurs sites ou dans la presse. Ces données, non exhaustives, sont loin de refléter les données diffusées par Santé Publique France
notamment.
▶ Les données sont partielles et n’intègrent pas les informations des académies de Créteil, Nice, Orléans-Tours et des DROM.
▶ Des décalages subsistent entre les données recensées par le ministère et les données publiées par les académies, notamment sur le nombre de fermetures de classes et d’établissements.
Une hausse nationale du nombre de cas positifs élèves : 9536 cas contre 2067 le 30 avril, soit +361,3%
Une hausse nationale du nombre de cas positifs personnels : 768 cas contre 231 le 30 avril soit +232,5%
Toujours des incohérences avec les chiffres de Santé Publique France (semaine 17) :
2067 cas positifs élèves (MEN)
9455 cas positifs élèves 0-9 ans (SPF)
Le ministère de l’Education nationale comptabilise 4,5 fois moins de cas positifs élèves que Santé Publique France.
Une campagne de dépistage peu efficiente :
207 554 tests réalisés pour 373 cas positifs. Taux de positivité de 0,18%
Une hausse nationale du nombre de fermetures de classes :
4992 fermetures contre 1118 le 30 avril, soit +346,5%