Mobilisation AESH : une nouvelle réussite

Mis à jour le 22.10.21

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Suite aux mobilisations de l’année passée et au manque de réponses du Ministère à leurs revendications, les AESH, soutenu·es par des organisations syndicales dont le SNUipp-FSU se sont à nouveau massivement mobilisé·es le mardi 19 octobre. Particulièrement bien relayée dans les médias, cette mobilisation met le Ministère face à ses responsabilités : agir pour améliorer les conditions de travail et salariale de cette profession et la transformer en métier à part entière.

Le pari d’une nouvelle journée de grève pour les AESH n’était pas gagné d’avance. Et pourtant la journée du 19 a été une réussite. Réussite qui s’explique et appelle à des suites.

Le résultat d’un travail de fond

La journée du 19 octobre n’est pas sans précédent. Le 03 juin dernier déjà, une mobilisation avait permis de mettre sur le devant de la scène la situation de ces personnels, qui représentent plus d'un·e salarié·e sur dix de l’Education nationale. Les liens créés entre AESH, avec les autres personnels de l’école ; les discussions avec les parents d’élèves, le soutien des organisations syndicales dont le SNUipp-FSU ont permis de construire cett quie nouvelle initiative. Et les résultats sont à la hauteur : pourcentage de grévistes en hausse, manifestations plus massives sur l'ensemble du territoire, plus grande occupation de l’espace médiatique.
Loin d'être une mobilisation sans lendemain, c’est bien un mouvement de fond se construit.

Maintenir la pression sur le Ministère

Avec là la couverture médiatique de cette journée, la précarité subie par les AESH et institutionnalisée par le ministère s'affiche au grand jour. Alors que l’inclusion des personnes en situation de handicap devait être une des « causes » du quinquennat, les professionnels en charge de cette mission dans l’Éducation nationale ont des salaires sous le seuil de pauvreté. A cela s’ajoutent l’absence de reconnaissance professionnelle et la gestion humaine désastreuse au sein des PIAL.

La détermination des AESH, la solidarité très forte des professeurs des écoles, le soutien de l’opinion publique sont autant d’éléments qui somment le Ministère d'agir. Les maigres avancées de l’année passée sont insuffisantes. Il faut désormais qu’il réponde à la demande de suppression des PIAL, augmente massivement les salaires et ouvre des perspectives avec la création d’un corps d’accompagnant·e fonctionnaire d’état.

Continuer à se mobiliser pour faire avancer la création d'un vrai métier est une nécessité. L’engagement du SNUipp-FSU restera plein et entier pour gagner un autre avenir pour et avec les AESH.