Loi Sécurité Globale, se mobiliser le 30 janvier

Mis à jour le 27.01.21

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Le SNUipp-FSU et la FSU appellent à participer aux rassemblements prévus le samedi 30 janvier contre le projet de loi Sécurité globale dénoncé par la Défenseure des droits, des rapporteurs des nations unies et de nombreuses associations.

Dénoncé depuis Novembre, le projet de loi "Sécurité globale" porte atteinte aux libertés fondamentales.  L' article 24 modifie les textes régissant la liberté de la presse et vise tout autant les particuliers :  4 500 euros d'amende aux contrevenants qui auraient diffusé des vidéos "malveillantes" montrant un policier en action au risque de "porter atteinte à son intégrité physique ou psychique". Diffuser des  images attestant de l’arbitraire de certaines arrestations ainsi que de l’usage disproportionné de la force relève pourtant du droit à l'information comme  le rappelle l’actualité de ces dernières semaines : charges et violences lors de la manifestation du 12 décembre dernier à Paris, les expulsions d’un camp à Calais le 31 décembre dernier ou encore l’affaire Michel Zecler... Ces exemples illustrent la nécessité d’un contrôle citoyen de l’action des fonctionnaires de police.

Le projet de texte élargit  aussi les pouvoirs des polices municipales, donne de nouvelles prérogatives aux agents de sécurité des sociétés privées et autorise les drones comme outils de surveillance malgré un avis contraire du conseil d'Etat. Il autorise également les policiers et gendarmes à accéder à des établissements recevant du public avec leur arme de service. Un ensemble de textes qui permet à l’État d’accroître le contrôle sur l'ensemble de la population.

Dans le même temps, la loi  « confortant le respect des principes de la République», dans son article 18, intègre et élargit les dispositions de l’article 24 de la loi « Sécurité globale » et le Conseil d’État légitime les décrets d'extension du fichage des citoyens et citoyennes sur la base de d’ « opinions » supposées.

De nombreuses autres voix condamnent tout ou parti du projet de loi Sécurité globale: défenseure des droits, commission nationale consultative des droits de l’homme,  cinq rapporteurs spéciaux des nations unies, commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe ,  syndicats de journalistes et  associations.

Depuis le 17 novembre 2020, l’opposition à la proposition de loi Sécurité globale ne cesse de se renforcer. Initiée par un collectif mêlant associations, syndicats, partis politiques, elle a été rejointe et amplifiée par des centaines de milliers de manifestantes et de manifestants, dans plus de 150 villes de France depuis lors. Le 30 Janvier prochain, une nouvelle mobilisation est organisée.

Le SNUipp-FSU avec les autres organisations appelle à se mobiliser partout en France le 30 janvier  pour le droit à l’information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester, pour le respect de notre vie privée.