Le 15 mars, contre la baisse des pensions

Mis à jour le 02.03.18

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La hausse de la CSG de 1,7 point au 1er janvier 2018 génère une baisse de la pension de plusieurs centaines d'euros par ans pour la plupart des retraités. Pour protester contre cette nouvelle atteinte à leur pouvoir d'achat, neuf syndicats et fédérations ont appelé les retraités à une journée de mobilisation ce 15 mars. Plusieurs dizaines de milliers étaient au rendez-vous partout en France.

"Michel, instituteur retraité avec 2 058 € de pension perd 35 € par mois et 420 € sur une année. " Un exemple parmi d'autres figurant sur un tract signé par la FSU et 8 organisations syndicales pour montrer la nouvelle dégradation du pouvoir d'achat qui frappe la majorité des retraités depuis la hausse de la CSG qui s'applique depuis le début de l'année. Une situation particulièrement sensible pour les femmes retraitées pénalisées par une gestion des carrières marquée par les discriminations professionnelles et les inégalités salariales. 

Jeudi 15 mars, ils ont été plusieurs dizaines de milliers à défiler pour exprimer leur colère et demander des mesures concrètes sur leur pouvoir d'achat. à l'appel de neuf organisations, dont la FSU, un long cortège est parti de Montparnasse en milieu d'après-midi en direction des Invalides à Paris mais les défilés se sont multipliés en France, à Pau, Saint-étienne ou encore Toulouse.

Une longue liste de diminutions

La liste est longue en effet des diminutions du pouvoir d’achat des retraités : la CASA de 0,3 %, la suppression de la demi-part part fiscale pour les veuves et veufs, la fiscalisation de la majoration familiale et le blocage des pensions pendant quatre ans. Et comme si ça ne suffisait pas, la pension de 2018 sera à nouveau gelée et les complémentaires bloquées pour très longtemps. Le 1er janvier, arrivent les augmentations des complémentaires santé, du gaz qui prend 6,9 %, du forfait hospitalier qui passe à 20 €, des taxes sur le carburant...

Ni privilégiés, ni assistés !

Pour les organisations signataires, "La pension du retraité n’est pas une allocation sociale ni une variable d’ajustement mais un droit acquis par le travail." Elles mettent en avant que "d'autres choix budgétaires sont possibles" , dénonçant la suppression de l’ISF pour les patrimoines boursiers et la mise en place d’une taxation plafonnée à 30 % pour l’imposition des dividendes représentent 4,5 milliards d’euros de cadeaux faits aux plus fortunés.

Écrire à l’Élysée

Les neuf organisations invitent aussi retraitées et retraités à écrire directement au président de la République  ainsi qu’aux parlementaires pour dire leur colère et leur revendication d’une revalorisation de la pension ainsi que son indexation sur les salaires.